Tout à fait. Pire encore, comme je l'ai dit précédemment, le raisonnement des énergies propres liées aux conditions externes est suicidaire tant techniquement qu'économiquement. On ne peut pas appliquer un modèle général à partir de constats locaux. L'éolien dépend du vent, le solaire du soleil... et là on va me dire "merci Captain Obvious!"... sauf qu'en énonçant cela, on doit alors se dire "ai je assez de vent/soleil dans ma région pour avoir un rendement au moins acceptable?". Et pourtant, on nous vante ces solutions, en prenant bien soin de pousser sous le tapis que le solaire est super polluant à la fabrication, que les panneaux ont une durée de vie limitée, et qu'au coût actuel de production du nucléaire ils sont tout sauf rentable.Oui a condition que le rendement soit au rdv.
Aujourd'hui il est malheureusement compliqué de ne pas perdre tout le long de la chaîne des kW : 20% pour produire l'hydrogène liquide et encore 50% pour le mettre dans la pileVous devez être connecté pour voir les liens..
Ce qui veut dire que si on souhaite faire 500km par semaine a raison de 15kw/100 km (75 kW global) il faut que l'éolienne produise un peu plus de 180kw.
En prenant une petite éolienne de 3kwh il faut assez de vent pour qu'elle puisse tourner a pleine puissance pendant 60h. En considérant un rendement moyen de 30%(ce qui est optimiste) en fonction du vent il faut donc 180h soit presque 8 jours de production pour faire 500 km.
Pour le moment a moins d'avoir une grosse éolienne domestique il semble compliqué d'assurer un rendement suffisant compatible avec les besoins transport qui en plus est tributaire du climat.
Cela ne veut pas dire qu'on ne doit pas faire mieux, loin s'en faut. Je ne milite pas pour le nucléaire dans les conditions actuelles, notamment dans les pays où la privatisation a donné des désastres absolus (Je pense surtout à Three miles Island), là où le fait que ce soit nationalisé amène d'autres travers (coûts d'exploitation ineptes, inertie administrative...). Je n'ai pas la solution miracle, mais j'ai la conviction qu'avoir un nucléaire de fusion, ou de réacteurs sur de nouveaux concepts (thorium?) pourrait nous affranchir nettement de débats sur la consommation électrique. Là, la production de H² serait un non-sujet puisque le coût de production chuterait drastiquement, et le prix en sortie de prise pourrait définitivement valider que l'électrique est une solution viable et surtout pérenne. Toutefois, je demeure circonspect sur l'avenir à long terme du VE parce qu'on ne sait PAS stocker de l'électricité de manière pérenne et répétable, là où on sait le faire avec n'importe quel gaz ou presque.