Pauvres Anars, encore un mouvement poubellisé
Ca craint : le moindre patron (de boite, de restau, de magasin, de je ne sais quoi) contrôle les individus. Certes, il contrôlait déjà le permis de Mme VE, les poches de M. VE qui pourrait avoir un flingue, la perceuse du voisin du 3ème voir si il n'y avait pas du sang de genoux de la voisine du deuxième sur les forets, voisine chez laquelle des micros ont été posés pour surveiller le langage dont elle use à l'endroit du gars du premier
Liberticide : Le jeu en vaut sûrement la chandelle mais nous devrions nous méfier comme de la peste de tout nouveau type de contrôle qui peut être mis en place. Rodé, il peut servir à nouveau pour d'autres prétextes et ça, sépabien. Et dire que c'est pour notre bien n'est pas un argument, tout cela est
toujours fait pour notre bien.
Exemple certes poussé qui n'existe nulle part dans le monde (je mets un smiley ?) : des caméras dans les rues connectées à un central avec reconnaissance faciale afin d'adresser des avertissements aux gens qui traversent hors des clous est un système mis en place pour le bien de tous. Il évite aux piétons irrespectueux de se faire écraser et aux automobilistes de risquer de faire des écarts brusques sur la route. Et ce système ne peut pas être détourné à d'autres fins.
Pour le contrôle c'est déjà le cas, tu as des vigiles dans la plupart des centres commerciaux pour filtrer les clients. De la même manière, des portiques se sont imposés partout pour contrer la fauche. Est-ce insultant en suggérant que tout le monde doit être contrôlé pour éviter ça? Oui c'est en soi gênant, mais cela se révèle hélas efficace pour réduire les vols et les soucis de comportement.
L'anarchie est un recyclage quand on en parle aujourd'hui, très rarement sur le ton de la compétence/connaissance du sujet... et les "vrais" anars (comprendre historiques) ont vécu dans une situation autrement plus liberticide qu'aujourd'hui. On ne s'en rend pas compte parce qu'on couine à la moindre occasion, mais les conditions de libertés individuelles étaient autrement plus dures qu'aujourd'hui! J'ajoute aussi qu'on s'en sert comme épouvantail, non comme réflexion politique.
Ce que je veux mettre en exergue, c'est que la réduction supposée de certaines libertés sont là parce qu'il faut des règles pour fonctionner en société. Cela n'impose pas pour autant de faire n'importe quoi en effet. Je préfère étudier les choses au cas par cas plutôt que d'agiter le "liberticide" à toutes les sauces. J'ai par exemple écouté un podcast sur l'année 1992 ... et ça gueulait "permis à points: liberticide pour les métiers de la route!". J'ai rarement entendu une telle bêtise. Bien des pays retiraient directement le permis pour les délits mentionnés, et là l'état a carrément fourni un capital d'infractions... Donc le "liberticide" c'est comprendre "libre de faire des infractions", ce qui n'a au fond pas de sens.
J'ai en horreur l'usage de ce mot à tort et à travers. Le cas des caméras n'est pas le bon exemple car selon la situation c'est indispensable ou totalement scandaleux. Cas d'école: j'estime comme indispensable que des caméras soient présentes dans des lieux comme les lieux publics où la foule se regroupe (musée, centres commerciaux...) pour la sécurité de chacun. Sur l'autoroute, cela peut aussi servir à filmer des accidents, ou localiser des gens en panne. Par contre, en pleine rue, je reste totalement perplexe car cela n'a pas réduit la criminalité car elle s'est adaptée. En revanche, dans un pays comme la Chine avec la reconnaissance faciale, on n'est pas dans le liberticide, on est totalement dans une dictature qui ne s'en cache pas.
Je suis pointilleux sur le vocabulaire, mais c'est en cela que le coup du "liberticide" concernant le pass sanitaire me file de l'urticaire. On avait un carnet de santé ET un carnet de vaccination, et personne ne voyait ça comme étant scandaleux! On a un dossier médical, en quoi est-ce scandaleux d'avoir un suivi?
L'usage du pass sanitaire comme validation ne fait pour moi aucun débat tant qu'il demeure d'un usage légitime. Dans un lieu public où le risque sanitaire est assez évident, ça ne me choque pas. Que ça devienne un levier pour les salariés qui ne sont pas au contact du public, là je grince des dents. Toutefois, sans ces mesures, qui se vaccinerait aujourd'hui? Allez soyons honnêtes: la plupart se foutent du virus, le considèrent comme une "petite grippe", et la majorité des vaccinés sont allés le faire non par réflexion mais par crainte des contraintes!
Un collègue m'a sorti un truc qui le faisait déprimer; plusieurs de ses potes se sont vaccinés quand ils ont appris qu'aller au bistrot serait impossible sans... et que pour cette unique raison.