Ce qui rend la condamnation peu probable, c'est la difficulté à coller une "mise en danger de la vie d'autrui" sur la responsabilité personnelle et professionnelle de Mme Buzyn. D'autant plus qu'elle a pris des décisions avant même que l'OMS ait reconnu le risque pandémique (janvier 2020). Cette mise en examen risque juste de devenir un outil pour la dédouaner des aléas de la gestion de la crise.
Pour la petite histoire, la saison des foires-expos et salons recommence, avec accueil du public non-masqué pour certains évènements qui espèrent une jauge de 10 000 visiteurs par jour pendant 11 jours. Il y a un contrôle du pass-sanitaire à l'entrée pour obtenir un petit bracelet jetable façon festival et ensuite... go !
D'autres salons plus condensés gardent néanmoins le port du masque à cause de jauge plus concentrée sans espace extérieur. Bref, on revient de façon inespérée (ou non-redoutée) à un début de vie "normale" en moins de 15 mois.
Les menteurs pourront toujours affirmer qu'ils auraient fait mieux, qu'ils auraient su distribuer plus efficacement les masques qu'ils n'avaient pas, ou arrêter les virus avec des frontières hermétiques, mais de mon point de vue (dont l'élévation confine au grain de sable) je trouve que la crise a été gérée "au mieux". Certes il y a eu des errements. Mais on est très loin du scénario catastrophe d'avril 2020. A l'époque, on se disait qu'il faudrait peut-être 10 ans pour avoir un moyen de lutte efficace contre le virus.
Le plus dommageable est, toujours à mon humble avis, dans les erreurs de communication, les affirmations fantaisistes, la "bonne" volonté pour faire des annonces incantatoires façon méthode Coué. Et là les dégâts touchent toute le classe politique, voir scientifique (quand D. Raoult annonce lutter contre la Covid avec du Vicks Vaporub, par exemple).