Les problèmes sont multiples et se mêlent les uns les autres...Admettons tout de même que la hype du super vaccin qui nous sauveras tous est en train de sérieusement se casser la gueule ... (Israel, Islande, UK, ...)
ça reste la meilleure arme que l'on a, mais pas "LA" solution tant attendue.
Dans ces conditions difficile de prôner le vaccin à tout prix et le passe vaccinal obligatoire (qui de toute évidence n'est qu'un leurre, les vaccins ne stoppant que très partiellement la propagation).
- Vaccins différents selon les entreprises
- Efficacité variable selon l'origine dudit vaccin
- Lisibilité douteuse sur le taux de vaccination (Israël en premier, sachant que j'ai un énorme doute sur le "100%" ... 100% des israéliens? Quid des autres nationalités?)
- Communication affreusement complexe à mettre en oeuvre dans un pays comme la France
Ce dernier point est le pire de tous à mon sens. Je ne mélange pas les anti vaccins ordinaires à ceux qui repoussent actuellement le vaccin anti-COVID. Je fais une distinction franche et nette car les premiers sont pour l'immense majorité des gens qui refusent
- Par conviction religieuse
- Par conviction politique
- Par conviction "complotiste".
A mes yeux ces gens sont des dangers ambulants, tant pour eux que pour leurs proches. Qu'ils aillent parler de la nocivité des vaccins à celles et ceux qui ont eu la polio et qui en subissent au quotidien des séquelles...
Pour moi beaucoup trop de gens revendiquent un "anti-vaccin" plus politique qu'autre chose. Cela gueule non sur des craintes (souvent sans fondement mais pas toutes) légitimes, mais concrètement sur les aspects supposément "dictatoriaux".
@job31 l'a bien explicité: La foule s'est payée la fiole de Bachelot à propos de sa politique vaccinale... et elle a eu le tort d'avoir "raison" trop tôt ou plutôt d'avoir trop bien anticipé une crise qui ne s'est pas produite. A ce titre j'avais fait une critique acerbe de tout ceci en énonçant:
- S'il y avait eu crise on l'aurait critiquée d'avoir commandé trop peu de doses.
- Pire encore, s'il y avait eu crise sans commande de vaccins (par souci d'économie ou autre), on l'aurait engueulée en la considérant incompétente
- Comme il n'y a pas eu crise on n'a pas félicité son anticipation mais ouvert le feu sur elle en lui parlant du gâchis financier.
- Que si elle avait imposé la vaccination on l'aurait taxée de fasciste
- Et comme elle n'a pas imposé nombre de personnes l'ont considérée comme irresponsable de ne pas anticiper plus.
En gros? Quoi qu'elle aurait fait on l'aurait engueulée!
Et il en va de même aujourd'hui.
Comme je l'ai dit et je le répèterai à l'envi pour les durs de la feuille
- comme on craint une révolte inepte en imposant le vaccin on laisse le choix
- Pour que ce soit plus qu'incitatif on passe par des moyens détournés (usage du passeport vaccinal dans les lieux publics)
- Pour le passeport vaccinal cela permet avant tout de tenter de ne pas créer de nouveaux foyers en mêlant les vaccinés et les gens bien plus susceptibles d'être porteurs.
- Que ledit passeport n'est pas porteur de données autres que "Je suis vacciné et quand". Je l'ai également martelé: j'aurais été le premier à refuser ce fonctionnement si on l'avait rattaché à la pièce d'identité. C'est un moyen plus "souple" de permettre des vérifications!
- Que le passeport est en outre à durée limitée, et que l'assemblée nationale ainsi que les autres strates de l'état ont la possibilité de le critiquer voire l'invalider. Mieux: les préfets en région peuvent tout à fait créer des exceptions dans un sens comme dans l'autre.
LE discours qui me gonfle profondément c'est "L'état nous sépare et nous trie". NON. Ce qui sépare les gens, c'est de se servir du refus de vaccination comme une revendication et une critique contre l'état. Est-ce que j'apprécie Macron? Pas plus ni moins qu'un autre. Quelqu'un aurait fait mieux? A ce jour, les discours de ses opposants se sont tous révélés... au moins aussi faux voire même hors sujet. Cela n'ôte en rien le droit d'avoir un sens critique, mais cela ôte à mes yeux tout crédit de critiquer a posteriori en braillant "on aurait dû faire ceci ou cela". Pourquoi ne pas l'avoir proposé en temps utiles? PARCE QUE PERSONNE NE SAVAIT BON SANG.
Nous nous confrontons clairement non à un sortie de crise, mais bien plus à la nécessité d'appréhender le futur avec discernement. On ne sortira pas facilement de la crise COVID car les impacts sont encore incalculables. A titre d'exemples
- Les mentalités revues sur les loisirs, la relation à l'autre
- La modification profonde sur les interactions sociales
- La révision profonde sur les modes de consommation (commandes en ligne, livraisons à domicile faisant mourir les commerces traditionnels)
- La dépendance désormais vraiment visible à des états tiers (Chine notamment)
- Incapacités et lourdeurs administratives mises en lumière de manière tant criante qu'honteuse
- Mémoire courte des foules qui, une fois les pics de mortalité passés... se remettent à faire n'importe quoi (cf les bords de Seine, les fêtes sauvages....)
Tout ceci me rappelle, hélas, que les chiffres sur le SIDA peinent à s'améliorer faute de communication forte. Les jeunes se pensent "en sécurité" parce qu'on "soigne" le SIDA (alors qu'on n'en guérit pas!!!). Il commence à en être de même avec le virus COVID: on se croit moins en danger parce que finalement la mortalité en proportion ça n'est pas la peste, parce qu'on soigne pas si mal, parce que les services de réa ne sont plus totalement sous tension... Alors qu'il faut maintenir pour un moment encore l'effort commun. Sauf que demander ces efforts, c'est dire aux gens "attention, restreignons encore un peu nos libertés pour le bien commun". Et ça le péquin moyen ne veut pas l'entendre!