Covid-19 : SIRE ! SIRE ! NOUS ALLONS TOUS MOURIR !!!!

  • Auteur de la discussion dartyduck
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magellan

Modérâleur
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Bon, j'ai échappé à ça !
Je reste extrêmement prudent sur cette "info".

J'ai bien mis "info" entre guillemets par principe de précaution. ça n'est pas une information vérifiable, quantifiable.
Déjà l'entête de l'article me gonfle de base! On est sur du vocabulaire de complotiste.
Décortiquons:
Elle est une des rares sages-femmes libérales du pays de Vannes qui ose s’exprimer sur les effets menstruels post-vaccinaux, et encore, sous couvert de l’anonymat. Entretien avec une praticienne désemparée.
Qui ose: POURQUOI?! S'il y a un problème sanitaire à relever, c'est tout le contraire c'est son devoir d'informer les autorités de cette possibilité.
Une des rares: Qui? Combien? Où? Parce qu'elle se cache et qu'elle affirme que d'autres ont le même souci, c'est forcément vrai? Si je vous affirme "j'ai ouï-dire que des collègues auraient des problèmes analogues", c'est de la rumeur, non documentée, sans preuve matérielle.
Sous couvert d'anonymat: Pourquoi? De crainte de quoi? De représailles d'un complot des laboratoires? Il y a des mesures de protection sanitaires qui sont justement là pour ça

Et la suite ne vaut guère mieux:
Pour une douzaine de mes patientes, il n’y a eu que les injections que j’ai pu corréler aux troubles menstruels, car il n’y a que ça dans leur parcours etc
On se fout de qui? une douzaine? Sur combien de patientes? Quelles pathologies exactes sur l'échantillon donné? Avec quelles analyses complémentaires pour infirmer/affirmer quoi que ce soit?

Ah et autre chose: on parle d'une sage-femme... pas d'une gynécologue. Je ne remets pas en doute ses compétences, mais il y a une différence notable d'expertise entre une gényco et une sage-femme non?

Autant je ne mets pas en doute que la sage-femme puisse potentiellement relever sur un échantillon donné des éléments "douteux", autant je me méfie de l'effet "c'est le vaccin". Je m'explique: on a le même effet "mise à jour" dans le logiciel. Des gens se mettent à constater des erreurs (supposées ou réelles) sans lien aucun avec une installation de mise à jour. Toutefois, comme c'est le seul élément pseudo-marquant d'un point de vue calendaire, c'est tout de suite "c'est lié".

Caricaturons: il se met à geler dehors au même moment que la seconde injection. Si la personne se chope un rhume, elle va corréler l'injection avec sa maladie.

Sur le principe? si ça peut être démontré sur un échantillon plus large, je ne contredirai rien. Cependant, je reste prudent parce que c'est le genre d'annonce faite sans vraie mesure logique si ce n'est "au pifomètre calculé". Pire: si cela avait été un gynécologue, faisons le pari que, lui, aurait fait tout de suite la démarche d'alerte sanitaire pour au moins avoir une base fiable de réflexion.

Encore, hélas, un article putaclick qui va alimenter le moulin des paranoïaques. Ce qui me gonfle le plus? C'est que s'il y a un VRAI souci (pourquoi pas? Je n'ai aucun moyen d'invalider ce constat), alors produire de tels articles torche-miches ne fera qu'envenimer la situation, car les sceptiques comme moi vont dénoncer le ton et la procédure, et les complotistes s'y adosser. Un peu de rigueur, un ton de journaliste et pas de scribouillard de TMZ et là, on pourra tenir un peu compte de ce genre d'observation (s'il y a quoi que ce soit à observer, encore une fois!)
 

SergioVE

Tout à faire car rien n'est fait.
En fin d'article, cette sage-femme conclut ses propos ainsi "Il y a aussi énormément de femmes qui ne le font pas pour elles ce vaccin, mais pour leur famille, et elles vivent un grand stress au moment de la vaccination. On peut pas écarter ça comme cause des troubles menstruels." ce qui tempère ses propos précédents...
Donc elle s'interroge, normal au vu de ses observations, et un fouille-merde torche avec ça un article putaclick comme le dit justement @magellan.
 

magellan

Modérâleur
Staff
En fin d'article, cette sage-femme conclut ses propos ainsi "Il y a aussi énormément de femmes qui ne le font pas pour elles ce vaccin, mais pour leur famille, et elles vivent un grand stress au moment de la vaccination. On peut pas écarter ça comme cause des troubles menstruels." ce qui tempère ses propos précédents...
Donc elle s'interroge, normal au vu de ses observations, et un fouille-merde torche avec ça un article putaclick comme le dit justement @magellan.
Ce qui me pose un énorme souci complémentaire c'est qu'en laissant cette conclusion à part et non intriquée dans le reste, on peut sélectionner des bouts entiers de "l'article" (sortez les pinces et les gants hygiéniques) pour soutenir une thèse possiblement infondée... et m'est avis que les réseaux se repaissent déjà de ça pour défendre des ineptiers.

Que ces scribouillards me gonflent! je serais redac' chef, ça serait mon pied au cul et un salvateur "retourne me réécrire ce torchon si tu ne veux pas être lourdé"
 

dartyduck

Grand Meuble Suprême
Les troubles menstruels ont été repérés comme effet secondaire probable depuis cet été. J'ai lu qu'une étude était d'ailleurs en cours pour tenter de comprendre et corréler ou non avec le vaccin.
 

magellan

Modérâleur
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Les troubles menstruels ont été repérés comme effet secondaire probable depuis cet été. J'ai lu qu'une étude était d'ailleurs en cours pour tenter de comprendre et corréler ou non avec le vaccin.
Comme je l'ai dit: s'il y a une étude sérieuse et chiffrée pas de souci, ça ne sera pas à mettre en doute. Les évaluations au doigt mouillé comme dans l'article, les "pourrait" et autres n'ont rien à faire ici.

Donc: s'il y a étude et s'il y a démonstration, alors il sera temps de réagir et là oui de prévenir de l'effet secondaire... et d'étudier, le cas échéant si c'est un vrai souci prolongé de stopper la vaccination et de contrôler le risque.
 

magellan

Modérâleur
Staff
D'ailleurs:


Là c'est déjà plus documenté, étayé, avec des professionnels de santé cités nommément (ça change tout de suite la donne)
« Ça continue d’être surveillé, mais à ce stade, conclut Antoine Pariente, il n’y a pas d’inquiétudes particulières ». Celui-ci conseille de prendre ses précautions (en prenant des protections, par exemple), au cas où. Il est aussi possible de consulter un médecin, ainsi que de se signaler, via ou auprès d’un centre de pharmacovigilance.

Pour Antoine Pariente:


Comme ça on n'est pas sur un témoignage anonyme mais sur le commentaire d'un
Le Professeur Antoine Pariente est directeur de l’équipe de recherche Inserm , intégrée comme équipe de recherche Médicament et Santé des Populations au sein du Centre de Recherche Bordeaux Population Health Research Center INSERM 1219.
Il est également responsable du .

A tout choisir? J'ai plus foi dans son propos à lui, ne serait-ce que sur le profil de compétences.
Ps: je n'ai trouvé aucune étude menée. Il y a une vigilance naturelle et ... curieusement, comme je l'ai dit...

un site pour déclarer les problèmes et les faire étudier.


Donc l'autre là, la sage-femme, si elle ne fait pas son devoir de vigilance... quoi qu'elle dise ça n'a pour ainsi dire plus vraiment de valeur tant médicalement que scientifiquement!
 

dedzix

Grand Maître
Aujourd'hui on tombe tout de même dans une sacré psychose, lorsqu'on énumère les symptômes de la maladie et les effets secondaires on se rend compte que la liste est très (trop?) longue.

J'ai l'impression qu'on a tendance à requalifier tout ça en "Covid" par défaut si la personne a été atteinte de la maladie et c'est tout. Un peu à la manière du médecin qui ne sait pas mettre le nom de la pathologie dont on est affecté : "vous avez attrapé un virus".

Je ne dis pas que les potentiels effets secondaires ne sont pas liés à la maladie, mais dans l'attente d'études scientifiquement pertinentes je ne prête guère d'attention aux millions d'informations fondées sur que dalle qui pullules un peu de partout.
 

magellan

Modérâleur
Staff
Aujourd'hui on tombe tout de même dans une sacré psychose, lorsqu'on énumère les symptômes de la maladie et les effets secondaires on se rend compte que la liste est très (trop?) longue.

J'ai l'impression qu'on a tendance à requalifier tout ça en "Covid" par défaut si la personne a été atteinte de la maladie et c'est tout. Un peu à la manière du médecin qui ne sait pas mettre le nom de la pathologie dont on est affecté : "vous avez attrapé un virus".

Je ne dis pas que les potentiels effets secondaires ne sont pas liés à la maladie, mais dans l'attente d'études scientifiquement pertinentes je ne prête guère d'attention aux millions d'informations fondées sur que dalle qui pullules un peu de partout.
D'où le fait que je sois assez dur avec l'article torchon et que je contredis le tout avec un article autrement plus documenté et précis sur le sujet.

Ce genre de salades n'a rien de nouveau malheureusement. Pour qui a un peu d'âge et de mémoire, je rappelle l'époque maudite où le SIDA commençait à envahir l'espace public et médiatique. J'ai écouté récemment un podcast et ça m'a rappelé Rock Hudson. L'acteur américain est officiellement la première célébrité du cinéma à mourir du SIDA aux USA. Pourquoi ça m'a fait frémir? A l'époque, une légende urbaine parlait du risque de transmission par un baiser. Hollywood a dès lors réagi en imposant des tests aux acteurs, une actrice ayant tourné avec lui a fait dans la foulée de l'annonce son test... et le tout a été ultra médiatisé! Bonjour l'ambiance...

De toute manière, la psychose des foules est une chose qui n'a rien de bien neuf. Chaque époque peut être observée sous ce prisme de la peur de ce qu'on ne connait pas, ou de la recherche de "l'ennemi".
- Rome avait collé sur les chrétiens tous les maux du monde
- Les catholiques en ont fait autant avec les juifs et les protestants
- Les accusations faites aux sorcières pour trouver des explications concernant les pandémies de peste et j'en passe

La seule chose nouvelle, c'est la vitesse de dissémination des absurdités, et pire encore l'attitude Inconsciente et toxique de nombres de pseudo-médias plus prompts à jouer la carte du sensationnalisme que de tenir un vrai rôle d'information. Et là-dessus, qu'on ne me dise pas que c'est nouveau. La presse française a eu d'énormes titres qui ne se privaient pas de broder, colporter des rumeurs et provoquer l'état.
On va se rappeler de Roger Salengro, harcelé et acculé au suicide.
On va également citer Bérégovoy où même si le doute est encore très présent, on peut penser qu'il y a eu la même situation honteuse.

Dans ces conditions: qu'on ne rebatte pas les oreilles sur la perdition des journaux et de l'information dans les médias.

Détricoter l'absurde, nettoyer le mensonge du débat, ne pas se laisser influencer, c'est un vrai combat moral et mon niveau d'exigence est, comme tous le savent ici, terriblement élevé. Je peux me tromper, me faire avoir... mais cela sera uniquement de bonne foi en ayant fouiné au préalable.
 

mezigo

Modo démodé
Staff
Je plussoie en affirmant que la baisse du niveau de français dans les médias est un autre indicateur.
Aujourd'hui, on peut être journaliste et ne pas maîtriser sa langue, ne pas savoir se relire, faire des contresens... Alors vérifier ses sources... c'est le cadet de leurs soucis !
On se retrouve à faire comme avec les scams africains : un article avec une grosse faute perd toute sa crédibilité.
 

magellan

Modérâleur
Staff
Je plussoie en affirmant que la baisse du niveau de français dans les médias est un autre indicateur.
Aujourd'hui, on peut être journaliste et ne pas maîtriser sa langue, ne pas savoir se relire, faire des contresens... Alors vérifier ses sources... c'est le cadet de leurs soucis !
On se retrouve à faire comme avec les scams africains : un article avec une grosse faute perd toute sa crédibilité.
Je m'inscris un peu en faux. Ce qu'on qualifie de "presse" est majoritairement du blog, et dans le pire des cas de la presse bas de gamme qui n'a guère évoluée. Quand on me dit que le parisien est un bon journal, je ris car je connais le papier depuis des décennies. Il n'a pas évolué outre mesure. ça ne met pas en doute la qualité de certains pigistes, c'est la ligne éditoriale qui n'a jamais été celle d'un courrier international par exemple.
 

SergioVE

Tout à faire car rien n'est fait.
La ligne éditoriale de ce que tu pourrais appeler une presse sérieuse... bof... Elle peut dépendre du propriétaire, des allégeances de son rédacteur en chef ou pire, de dictats étrangers. Mais il est vrai que ça donne généralement une ligne claire.
Il y a longtemps que je ne lis plus le seul journal qui valait, Le Monde, mais il avait le mérite de mettre sur deux pages opposées des points de vue opposés. Par contre à l'époque, une voisine de mon père y était correctrice et à mes remarques sur la dégradation de la qualité des écrits elle avouait que d'une part la correction de tous les articles était impossible faute de correcteurs en nombre suffisant et que d'autre part les articles de dernière minute n'étaient pas non plus corrigés.
 
Dernière édition:

mezigo

Modo démodé
Staff
Il y a de plus en plus de production d'écrits et de moins en moins de correcteurs humains.
C'était dans un JT de France 2 (ou TF1, je ne sais plus) qu'un infographiste avait situé New York en Louisiane Floride... Rendez-vous en terre inconnue :D
 

svoglimacci

check memory failed but no bug detected
Non mais hé, je blaguais en citant cet article :lol:

Ce qui me pose un énorme souci complémentaire c'est qu'en laissant cette conclusion à part et non intriquée dans le reste, on peut sélectionner des bouts entiers de "l'article" (sortez les pinces et les gants hygiéniques) pour soutenir une thèse possiblement infondée... et m'est avis que les réseaux se repaissent déjà de ça pour défendre des ineptiers.
Sur internet, pour des journaux/sites on va dire d'une catégorie en dessous de Le Monde ou Le Figaro, on trouve souvent des titres affirmatifs genre (j'invente) "On a un vaccin contre le cancer" avec plus de pondération à l'intérieur genre "Il est probable que cette étude débouche sur un vaccin contre le cancer" et, dans l'interview du chercheur concerné, "Il est envisageable que cette piste donne peut-être un jour hypothétiquement on ne sait jamais un vaccin contre le cancer".

C'est grave.
 

magellan

Modérâleur
Staff
La ligne éditoriale de ce que tu pourrais appeler une presse sérieuse... bof... Elle peut dépendre du propriétaire, des allégeances de son rédacteur en chef ou pire, de dictats étrangers. Mais il est vrai que ça donne généralement une ligne claire.
Il y a longtemps que je ne lis plus le seul journal qui valait, Le Monde, mais il avait le mérite de mettre sur deux pages opposées des points de vue opposés. Par contre à l'époque, une voisine de mon père y était correctrice et à mes remarques sur la dégradation de la qualité des écrits elle avouait que d'une part la correction de tous les articles était impossible faute de correcteurs en nombre suffisant et que d'autre part les articles de dernière minute n'étaient pas non plus corrigés.
Je suis moins critique: un journal à 100% objectif n'existe pas. Pourquoi? ça n'est pas qu'une question de propriétaire mais d'analyste! Réfléchissons un instant: quand on analyse on passe au filtre les éléments. Dans le cas de la presse, le filtre est l'idéologie. Qu'on le veuille ou non (comprendre sciemment ou pas), on teinte nos analyses de notre pensée profonde... et ça influe sur la ligne.

De là je préfère un journal clair et bien rédigé, ceci même si je suis contre son idéologie, aux torchons putaclicks qui ne font même pas la base même du journalisme.
 

dedzix

Grand Maître
C'est pour ça qu'il est parfois plus intéressant de lire des brèves qui vont directement relater un fait sans interprétation ou influence idéologique.
 
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