Pour recentrer le débat autour du COVID.
C'est à cause de ces réflexions que je suis particulièrement attentif à ce qui se dit au sujet du COVID, et plus encore critique envers celles et ceux qui colportent n'importe quoi.
AVERTISSEMENT : ne le prends pas pour toi
@dartyduck je ne fais que poser le problème.
Je suis totalement intolérant avec le double-discours du "les médias nous mentent", ceci pour légitimer la diffusion de fausses nouvelles, de déformations de la réalité ou de manière plus candide des rumeurs plus ou moins fondées. On ne peut pas dire dans le même temps "les médias sont pourris" et s'adosser à des sources encore plus pourries et non documentées.
Je mets dans le même sac les complotistes, les pseudo-médias (blogs, sites torchons, presse papier toilette...) parce qu'ils font la même chose. Il font dans le sensationnel, cherchent l'audience et non la réalité. Je n'use pas du mot Vérité parce que la Vérité n'existe pas là. Chacun a sa perception de ce qui est "vrai" (comprendre quand on passe la vue sur les faits au tamis de nos opinions), alors que la réalité, elle, est immuable.
Exemple: nous voyons tous la lune dans le ciel. C'est un fait. C'est la réalité commune à chacun. J'estime comme "vrai" qu'elle orbite autour d'une terre plus ou moins ronde, là où celui qui soutient que la terre est plate me soutiendra que la vérité est que la terre n'est pas ronde.
C'est pour cela, pour ce besoin personnel d'objectivité (qui passe souvent pour un intégrisme et une haine farouche d'autrui) qui me pousse à documenter mes réflexions, à tirer à boulet rouge sur les inepties et les inexactitudes. Je ne défends ni ne vilipende un état ou un parti. On s'en tape ici. Ce qui m'intéresse, c'est de tirer les enseignements de la crise, de ne pas prétendre qu'on a les réponses là où personne n'en avait... et qu'il y a encore énormément de questions posées auxquelles personne ne sait quoi répondre clairement.
Posons ces fameuses questions (sans filtre idéologique)
- On peut décemment penser que la crise se tasse un peu... mais que l'absence d'une solution pérenne est claire. Que va-t-on instaurer à terme pour tenter de "vivre avec"? La solution du pass sanitaire fait sens pour le moment afin d'inciter fermement la population à se vacciner. Cependant, avec l'inertie et les mutations, cela va en réduire peu à peu l'efficacité. Va-t-on écrire dans les constitutions des ajouts afin de pouvoir déployer plus rapidement des solutions contraignantes (confinement par exemple)?
- Dans quelle mesure la situation sanitaire des pays pauvres va maintenir la présence du virus? On a déjà du mal à descendre l'incidence à des niveaux vraiment acceptables... Alors quid du risque de retour de la pandémie si l'on relâche l'attention?
- La mise en lumière des carences économiques et administratives des états est terrible. On a pu constater que nombre de choix de gestion majoritairement antérieurs à la présidence actuelle, que certaines décisions de celle en cours mènent à un système social "riche", "efficace" dans l'absolu, mais qui finit par être à bout de souffle faute à la pression financière. Quels seront les enseignements? De l'investissement? Une revalorisation générale des salaires? Des politiques d'embauches plus séduisantes? De la communication massive pour faire revenir les étudiants dans la médecine hors des études de médecin?
- La crise a également révélée notre esclavage indirect. Oui, nous sommes indirectement esclaves de nos anciens esclaves (Chine en tête). Que va-t-on faire? Attendre que la crise s'écoule et continuer comme avant? Relocaliser avec à l'esprit tant le temps que le coût nécessaire à une telle relocalisation industrielle?
- Doit-on continuer à maintenir des structures parallèles et concurrentes dans la gestion de la médecine? Par où commencer la réforme pour avoir une vraie hiérarchie rapide et efficiente?
- Jusqu'à quel point doit-on tenir par la main le citoyen? On a vu des mouvements absurdes comme ceux de refuser le masque non pour des considérations médicales mais par pur esprit revêche. Jusqu'à quel point doit-on continuer à déresponsabiliser le citoyen?
Ce sont là
mes questions, et il y en a sûrement d'autres que vous vous posez avec plus ou moins de légitimité (attention, j'entends par là non que les miennes soient plus légitimes, mais que certaines questions qu'on peut se poser ne sont pas à notre niveau de compétence/compréhension pour en saisir les réponses de manière concrète et légitime)