Pour redite, le covid a saturé les REANIMATIONS.
Et un peu certains services conventionnels mais on s'en arrange facilement, les infirmières sont flexibles (mouhaha).
Un lit de réa ça ne s'ouvre pas comme ça, contrairement aux autres spé du fait :
- du matos nécessaire (scope, respi, chambre de grandes tailles)
- du personnel spécifique nécessaire
Quand on a ouvert des lits de réa en plus on a bien eu :
- des lieux dédiés (pas des services d'hospit' ordinaires, trop petits) avec le matos (les fabricants de respi ont bien joué le jeu)
- du personnel spé : des infirmiers anesthésistes (comme moi), surqualifiés pour faire de la réa et des étudiant infirmiers anesthésistes qui ont vu apparaitre dans leur cursus des "stage" de réa, ô magie.
On a pu faire cela en quasi supprimant toute l'activité anesthésique et donc chirurgicale en France (la cancérologie et les urgences sont restées OP)
Donc ouvrir un lit de réa c'est chaud.
Les grippeux, ils ne vont pas en réa, ou peu et surtout les cas sont gentiment distillés sur l'hiver, il n'y a pas de "pic" ou de "raz de marée" comme on a eu avec le covid.
Si hospitalisation, on peut les mettre dans n'importe quel service (dans l'absolu), c'est le boulot des cadres supérieurs de santé.
Les chiffres donnés sont bien cohérents, mais ne signifient rien d'autre que la normalité.
La tension est sur les réa, dont on manque cruellement de place en France, un grain de sable et tout s’effondre.
Si on avait mis tous ce fric, ce pognon de dingue de débile de la "reprise" dans un service de santé de pointe, avec des lits de réa en nombre, on aurait bien pu se foutre de la gueule de autres pays et vanté un système de santé au top.