C'est justement sous Nadella qu'on voit le matos le plus sympa chez Microsoft. La gamme Surface a pris une belle ampleur (sans compter coté XBox), et c'est quand même pas mal alors qu'on est dans les toutes premières générations. Avec Balmer on serait resté sur le gros PC Camion moche ... Microsoft peut faire quelque chose dans le matériel, même si en CA ça restera loin des services.
Franchement ils pourraient vraiment être le concurrent d'Apple sur les machines design et homogènes (ça change des machines de kékés avec des diodes partout ...)
Oui... mais non!
Nadella a apporté un renouveau uniquement dans le fait que la société est passé du grand Satan (les bon vieux "M$" ou "merdosoft") à une société actrice dans le monde du libre, et qui a su redonner une image de qualité à son OS (Windows 10 est quand même très généralement salué pour sa stabilité et sa fiabilité).
C'est à mettre en regard de l'ère Ballmer, certes, mais il faut aussi remettre le bonhomme dans son contexte.
"En juillet 1998, il devient président de la société, puis son directeur exécutif en janvier 2000, remplaçant ainsi le cofondateur Bill Gates. Depuis 1998, il est notamment à l'origine du développement de la XBox.
Le 23 août 2013, âgé de 57 ans, Steve Ballmer émet un communiqué interne au sein de Microsoft pour annoncer sa retraite après 33 ans d'activités chez Microsoft "
(Source : Wikipedia)
Il est donc à l'origine d'un des projets les plus incroyables de la firme. On se foutait de MS quand ils ont annoncés la Xbox. Elle a eu un succès d'estime.
A partir de là la XBox360 a surpris tout le monde en finissant quand même au coude à coude avec la PS3, ce qui a aussi conduit à la mort des consoles de salon de chez Big N.
Alors deux choses à reprocher à Ballmer:
- Son entêtement à croire aux anciens modèles économiques et donc à un pilotage de la firme comme dans les années 80 (agressivité des rachats, politique douteuse d'espionnage des utilisateurs, fractionnement mal fait des gammes...). Bref un gestionnaire à l'ancienne.
- Son image publique de lourdaud braillard et agressif. Rien que ça a suffi à lui ôter énormément de crédit... alors qu'il a été un capitaine d'industrie comme tant d'autres. Il n'a eu ni le "nez" de ses modèles (Gates/Jobs), ni l'image publique flatteuse de Jobs. En revanche, pour ceux qui ont bossé avec lui, c'est l'image d'un homme déterminé et efficace qui semble prévaloir.
Notez bien le "semble". C'est ce que j'en ai lu. Je n'étais pas sur place pour présumer. Mais je doute que le conseil d'administration ait accepté de garder aussi longtemps un mauvais patron à sa tête... Ne perdez pas de vue qu'Apple a déboulonné Jobs (pour son plus grand malheur hélas).
Les entreprises sont avant tout des machines pragmatiques: elles peuvent faire rêver en proposant des produits innovants, de qualité, ou tout bêtement des choses qui attirent le chaland. On se fout de savoir si c'est si nouveau que ça! On se moque totalement de pondre le produit véritablement exceptionnel voire même historique. Ce qui compte, c'est que la firme tourne, qu'elle engendre des capitaux, et que ces capitaux permettent à la société de continuer son développement. Aucune entreprise cotée en bourse travaille par philanthropie. Elle peut s'acheter une conscience écologique, une morale et même une éthique, mais en bout de course l'arbitre c'est le marché.