Neoryuki
Grand Maître
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France Télécom a lancé une enquête après le dysfonctionnement qui a frappé ce week-end une dizaine de centraux téléphoniques, privant des milliers d’abonnés de téléphone. La cause de la "panne" pourrait venir d’un défaut de signalisation d'opérateurs tiers.
Des milliers d’appels rejetés, des téléphones qui sonnent… mais personne au bout du fil : entre samedi 18 heures et dimanche 22 heures, nombre d’abonnés de la région parisienne, du Nord et de l'Ouest ont pu se demander si leur téléphone n’était pas devenu fou. La situation a été rétablie dimanche soir ; et lundi, les techniciens de France Télécom ont commencé à faire le bilan. Selon eux, au total, une dizaine de centraux, du même type, sur 600 existants dont 280 similaires à ceux qui ont eu un défaut de fonctionnement, ont été affectés ; "quelques milliers" de clients ont rencontré des difficultés, selon les chiffres fournis par France Télécom. Ces mêmes techniciens s’efforcent à présent de trouver l’origine de cette "grande panne".
Et d’emblée, ils se tournent… vers les autres opérateurs. "Nous émettons trois hypothèses: la cause humaine, l'attaque virale et la signalisation d'opérateurs tiers. Cette dernière hypothèse nous semble l'hypothèse la plus probable", a déclaré Jean-Philippe Vanot, directeur exécutif réseaux, opérateurs et système d'information chez France Télécom. "La signalisation semble avoir pris un format bizarre que l'on ne savait pas traiter. Les centraux ont donc mis en oeuvre des mécanismes de protection, qui se sont traduits par le ralentissement du trafic", a-t-il ajouté. Avant de souligner : "il y a tous les jours des perturbations, France Télécom étant interconnecté avec tous les opérateurs du monde mais c'est la première fois que l'on rencontre ce genre de dysfonctionnement".
Le Pdg de France Télécom, "Thierry Breton, a ordonné une enquête précise, sérieuse, pour trouver les origines exactes du dysfonctionnement. Cela va prendre quelques jours pour avoir les conclusions définitives car nous épluchons des milliers d'appels", a encore expliqué Jean-Philippe Vanot.
L'Amuhf réclame des systèmes de sécurité
Des explications qui sont en tout cas loin de satisfaire l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (Amuhf). Elle a jugé lundi "intolérable" la panne qui a touché France Télécom au cours du week-end, demandant que "toute la lumière soit faite" sur ce dysfonctionnement. L'association a tenu à rappeler que le SAMU reçoit 15 millions d'appels d'urgence par an et que toute panne des communications est une "véritable situation de crise".
"Même si nous concevons qu'il y a toujours un risque possible quel que soit le système technique, nous demandons (…) que des systèmes de sécurité soient mis en place au moins pour les numéros d'urgence", poursuit l'Amuhf. L'association demande "au gouvernement de prendre toutes les initiatives nécessaires pour assurer à la population l'accès aux services de sécurité par ce moyen de communication, même s'il s'agit d'entreprises commerciales et privées".
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