#34 961
Tiens, pour rester dans la musique locale, anecdote d'avant la chute du mur.
Nous étions une douzaine à dîner dans une auberge hongroise (csarda) et, à l’époque, tout étant étatisé, les tsiganes devaient contractuellement jouer 20 minutes par heure. A côté une tablée de roumains (ennemis héréditaires de tout bon hongrois) a commencé à se plaindre car les musiciens ne jouaient pas depuis une bonne demi-heure. Alors il s'y sont mis, dans le style chacun pour soi, Dieu pour tous, jouons faux et rendez-vous au point d'orgue. Ecoeurés, les roumains ont levé le camp. Mon épouse d'alors, bonne tourangelle, nous demande "c'est ça, la musique tzigane ?". Mon frère aîné lui a donc fait un cours par l'exemple. D'abord, il a fait servir une carafe de vin aux tziganes, qui l'ont remercié silencieusement. Puis une seconde carafe. Ils sont alors venus à notre table et dopés au vin blanc de Badacsony et aux billets de 100 forints (3 francs en ce temps là) ils sont restés avec nous toute la soirée...
Nous étions une douzaine à dîner dans une auberge hongroise (csarda) et, à l’époque, tout étant étatisé, les tsiganes devaient contractuellement jouer 20 minutes par heure. A côté une tablée de roumains (ennemis héréditaires de tout bon hongrois) a commencé à se plaindre car les musiciens ne jouaient pas depuis une bonne demi-heure. Alors il s'y sont mis, dans le style chacun pour soi, Dieu pour tous, jouons faux et rendez-vous au point d'orgue. Ecoeurés, les roumains ont levé le camp. Mon épouse d'alors, bonne tourangelle, nous demande "c'est ça, la musique tzigane ?". Mon frère aîné lui a donc fait un cours par l'exemple. D'abord, il a fait servir une carafe de vin aux tziganes, qui l'ont remercié silencieusement. Puis une seconde carafe. Ils sont alors venus à notre table et dopés au vin blanc de Badacsony et aux billets de 100 forints (3 francs en ce temps là) ils sont restés avec nous toute la soirée...
