Premièrement, la puissance délivrée par un ampli et celle admissible par un HP ne sont pas la même chose. Tu peux tout à fait monter des HP estampillés "200W RMS" sur un ampli 2x10W mais pas l'inverse. Si ton ampli ne peut pas délivrer plus de 10W, ton HP qui peut encaisser 200W sera juste totalement sous-exploité. Mais si ton ampli peut délivrer 200W et que tu montes des HP estampillés "10W RMS", ils vont très vite saturer à bas volume et tu vas évidemment les griller à terme, le courant (A) étant trop élevé. La section des fils se calcule aussi selon le courant qui va les traverser. Un fil de section 2,5mm2 qui peut encaisser des courants élevés peut parfaitement être utilisé pour des petites puissances. Par contre l'inverse n'est pas possible (utiliser un fil de petite section pour des grosses puissances), le fil va chauffer et risque même de fondre (à la manière d'un fusible). De même, le courant qu'un fil peut supporter dépend aussi de sa nature (monobrin ou multibrin).
Deuxièmement, la puissance en watts des HP ne reflète absolument pas la sensation de volume sonore, le watt étant une unité de puissance (énergie), qui ne tient pas compte des pertes et est inadapté pour mesurer la pression acoustique (qui nous donne la sensation de volume). Pour connaitre le rendement (et donc la sensation de puissance d'une enceinte), ce sont les dB SPL qui nous intéressent (pression acoustique). On peut avoir une enceinte marquée "50W RMS" qui donne un volume sonore beaucoup plus puissant qu'une autre marquée "200W RMS", c'est extrêmement fréquent, car le rendement d'un HP est très variable selon sa conception. La "puissance" n'est enfin pas la seule chose qui caractérise un HP. On a des HP de sono qui peuvent encaisser 1000W et coûtent 120€ et d'autres qui n'encaissent que 100W et coûtent 1200€. Par exemple en sono DJ, la puissance sonore est privilégiée au détriment d'autres aspects qualitatifs du son, ces HP encaissent de forts courants mais ne sont pas chers. Par contre en monitoring audio (pour le mastering audio par exemple), on a besoin d'une grande précision et d'un rendu sonore le plus neutre et équilibré possible, les HP sont alors d'une toute autre conception et sont beaucoup plus chers.
De même, comparer la luminosité des ampoules en Watts n'a aucun sens (c'est lié à leur consommation, pas à la sensation d'intensité lumineuse). Un professionnel de l'éclairage compare les flux lumineux en lumens et l'intensité lumineuse en candelas, les Watts sont hors sujet. On utilisait le Watt sur les ampoules à incandescence pour indiquer leur consommation, en aucun cas leur intensité lumineuse. Mais l'industrie a, comme tant de fois, dérivé...
Enfin, et c'est gratuit, c'est une aberration aussi d'appeler 4K la définition des téléviseurs UHD. La 4K vient du cinéma numérique est a un sens. En numérique (informatique) 4K, c'est 4096, tout comme 1K c'est 1024 (autrefois on disait kilo-octet, maintenant on doit dire kibi-octet, bien que dans la pratique ce soit peu utilisé). La 4K au cinéma c'est bien 4096 pixels de large, la 2K c'est bien 2048 pixels de large. La TV, par soucis d'économie (ça coutait bien moins cher de multiplier la définition HD par 4 que de changer de ratio de diffusion et des dalles), appelle 4K une définition de 3840 x 2160. Or 3840 et 4K n'ont aucun rapport. Soit le K est le préfixe x1000 (comme dans kilogramme) et on devrait avoir 4000 pixels, soit c'est le préfixe informatique (Kibi, x1024) et on devrait en avoir 4096. Pourtant, ça ne dérange personne d'utiliser 4K pour désigner quelque chose qui n'a rien à voir avec la choucroute, et c'est totalement passé dans le language courant. Cela crée des incompréhensions lorsqu'un YouTuber parle de filmer en 4K (alors qu'il filme en UHD, 3840 pixels de large, ratio 16/9e) et un chef opérateur qui capture en 4K (4096 pixels de large, ratio 17/9e).
Il y a bien d'autres aberrations de ce genre dans la vie courante, je vous les épargne.
Explications plus détaillées si nécessaire sur le dB SPL :
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