L'origine de la crise est le déséquilibre entre les imports/exports des nations: Les USA/Chine et à l'intérieur même de la zone euro. Ce déséquilibre alimente des bulles spéculatives et des tensions économiques qui finissent toujours par provoque une explosion:
L'équation du commerce international est:
Epargne - Investissement = Exportations - Importations
Si tu on prend le cas de notre pays vue que Imp >>Exp on devrait recevoir un max d'investissement. Sauf que ça marche pas à cause de l'euro: en change libre, tes fournisseurs étrangers qui accumulent des devises n'ont que de ta monnaie: ils n'ont pas le choix, si tu n'a rien à vendre, ils vont investir chez toi. Avec la zone euro pas de problème, les chinois vont acheter en Allemagne...
Pour les USA la situation est proche et différente à la fois: ils ont bien une monnaie libre et souveraine, mais les investissements qu'ils reçoivent sont peu productif: la Chine maintenant le yuan artificiellement bas, l'industrie américaine ne peut pas récupérer sa compétitivité perdue. C'est donc le cours de l'immobiliers et les spéculations débiles (or!) qui augmentent.
S'en suite un double phénomène:
- l'afflux de capitaux à bas coût dans les pays importateurs: la productivité étant toujours mauvaise, c'est l'immobilier qui reçoit les investissements.
- surinvestissement et faible marché domestique dans les pays exportateurs (Chine et Allemagne), qui les rends encore plus dépendant de l'exportation.
Bien entendu l'idolâtrie de l'immobilier est fondamentale dans ce processus: les pays qui ont ce trait de caractère sont structurellement moins performant que des pays qui comme l'Allemagne maintiennent des prix bas dans ce secteur. L'immobilier agit comme une trappe à investissement et consommation. Il tire les salaires vers le haut, pour rien puisque l'utilité extraire de l'usage des logements ne progressent pas.
En 2008 le niveau de délire du marché immobilier US a atteint un tel point qu'il a fallu crever l'abcès.
Dans un système de change libre et de libre échange ce niveau de déséquilibre n'aurait pas pu persister trop longtemps:
- les monnaies des pays importateurs finiraient par baisser réduisant leur capacité à importer mais en leur redonnant aussi de la compétitivité prix.
- les devises capitalisés pays exportateurs s'orienteraient plus vers des investissements productifs en raison de l'amélioration des perspectives.