"Le roman est un genre caractérisé, contrairement à l'épopée ou au conte, par la rupture insurmontable entre l'homme et le monde"
A l'origine conte et épopée sont des transmissions orales, donc changeante avec le temps et d'usage collectif. L'avènement de l'imprimerie permet de réduire le coût de l'impression, on peut produire plus de livre: l'expérience collective décline, le roman est une expérience individuel pour celui qui le lit. Le nombre de roman disponible, les différents types, rend totalement illusoire l'émergence de mythe à partir de cette production intellectuel. La culture devient une affaire plus personnel et plus spécifique: rupture entre l'expérience et la culture l'individu et le groupe, mais aussi rupture entre la transmission vivante par l'oral, avec la transmission fidèle mais inanimé par le livre.
Un peuple se partage les mêmes contes, mythes et légendes, mais rare sont les romans à être lu par tout le monde. Les contre exemples (L’odyssée et l’Iliade, Don Quichotte) démontrent aussi la frontière un peu flou entre les deux: un simple roman peut devenir un conte ou une épopée au service d'un mythe (=histoire fondatrice d'un peuple, religion ou philosophie).
Les épopées et les contes finissent souvent très bien ^^ ce n'est pas le cas des romans qui sont souvent dramatique, et surtout leur fin ne respecte pas la morale: un épopée qui fini mal pour le héro, c'est quand les Dieux ont le dernier mot. Dans un roman, le méchant, qui est parfois le personnage principale, peut gagner. C'est une rupture entre le monde déiste, soumis à la morale, et la libre création intellectuel de l'humain qui n'a plus besoin de s'y conformer.
