"en pratique, négligeable"
≠ "inoffensif"
C'est pas pour rien que j'utilise des expressions très nuancées

Et je ne parle pas de ses effets aujourd'hui qu'il a disparu, je parle de sa toxicité lorsqu'il était encore présent.
Le Bisphenol A n'est pas parfaitement inoffensif, rien n'est parfaitement inoffensif, même pas l'eau H2O.
Tout dépend du contexte.
Pour reprendre les mots que j'ai employé,
"en pratique", autrement dit tel qu'il était utilisé, le bisphénol A ne représentait pas un grand danger.
Une substance, si elle est intrinsèquement toxique, n'induira pas forcément des effets délétères chez les êtres vivants qui entrent en contact avec elle.
Le mode d'exposition, la dose et la population exposée sont 3 paramètres qui font qu'un polluant aura ou n'aura pas un effet délétère sur la santé (humaine).
L'épidémiologie, c'est toute une science, et pour prouver mes propos, je devrais pondre une démonstration de 10 pages. Je ne vais pas faire ça, je vais me contenter de dire que, pour avoir étudié les phtalates et le bisphénol A en tant que "chercheur", je sais de quoi je parle
Si le bisphénol A a été interdit, c'est parce qu'il ne coûtait rien de s'en passer.
Non seulement il était dispensable, mais en plus de ça il a servi comme argument marketing, le fameux "0% BPA" imprimé sur tous les emballages pour biberons etc.
Son interdiction a également permis de dire "vous voyez, on a interdit le BPA, vous ne pouvez pas dire qu'on est vendus aux industriels".
Quand les phtalates seront interdits, on reparlera de l'intransigeance des ANSES et autres organismes régulateurs
Le tintamarre autour de son interdiction, c'est surtout de la communication.
Ça ne coûte rien, et ça rapporte pas mal
