Les Etats-Unis ont déjà perdu leur guerre…

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Freekill

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[citation][nom]28 mars 2003, 14h48 (GMT +3) - Moscou[/nom]D'après les dernières communications radio interceptées, le commandement du groupe de forces de la coalition près de Karbela a réclamé au moins 12 heures supplémentaires avant d'être prêt pour attaquer la ville. Ce délai est dû aux pertes beaucoup plus fortes que prévues subies par les troupes de la coalition durant les tempêtes de sable. Rien que la 3ème Division d'Infanterie Mécanisée a perdu plus de 200 véhicules de combat de type divers. La 101ème Division Aéroportée a rapporté quelques 70 hélicoptères comme étant hors de combat. De plus, les renforts recemment fournis ont besoin de repos et de temps pour se préparer au combat.

Au même moment, les forces US ont repris depuis 06h30 leurs attaques près de An-Nasiriya et de An-Najaf et augmentent de manière continue l'intensité de celles-ci. Au cours de la nuit et au matin du 28 mars, les positions Irakiennes dans ces zones ont fait l'objet de huit attaques aériennes de la part de bombardiers et d'avions d'attaque au sol. Toutefois, jusqu'à présent (la coalition) a été incapable de pénétrer les défenses Irakiennes.

Egalement au cours du début de la matinée, les unités Britanniques ont commencé à avancer en direction de la péninsule de Fao. Les dernières interceptions radio dans cette zone montrent que, sous un bombardement d'artillerie et aérien continu, les Irakiens ont commencé à retirer graduellement leurs forces vers Bassorah.

Les premiers échanges de tirs entre les soldats de la 82ème Division Aéroportée et les forces Irakiennes ont eu lieu dans le nord de l'Irak dans la zone de Mosul. Au même moment, l'arrivée de jusqu'à 1.500 soldats Kurdes a été observée dans cette zone. Il n'est pas jusqu'à présent clairement établi auquel des nombreux mouvements politiques Kurdes ces soldats appartiennent. Les dirigeants de l'important Parti des Travailleurs Kurdes ont dénié catégoriquement la participation de leurs troupes. Ils pensent qu'ils pourraient appartenir à l'une des tribus locales non controlées par les autorités centrales de la zone autonome Kurde, et "prêtes à se battre avec n'importe qui" en échange d'argent.

Selon des informations vérifiées, la coalition a subi les pertes suivantes au cours des dernières 48 heures de contre-attaques des forces de la coalition : jusqu'à 30 tués, plus de 110 blessés et 20 disparus; jusqu'à 30 véhicules de combat détruits ou mis hors de combat, dont au moins 8 chars et 2 systèmes d'artillerie autopropulsés, 2 hélicoptères et 2 drones aériens ont été perdus au combat. Les pertes Irakiennes sont d'à peu près 300 tués, jusqu'à 800 blessés, 200 prisonniers et jusqu'à 100 véhicules de combat dont 25 chars. La plupart de ces pertes (Irakiennes) ont été causées par les tirs d'artillerie et les bombardements aériens qui ont repris au soir du 27 mars.

Des premières conclusions peuvent être tirées sur cette guerre.

La première semaine de guerre a surpris bon nombre d'analystes et d'experts militaires. Le conflit Irakien a révélé une série de problèmes qui n'avaient pas préalablement fait l'objet d'une discussion sérieuse, et a mis à mal plusieurs mythes récurrents.

Le premier mythe concerne les armes guidées de précision comme étant un facteur déterminant dans un conflit moderne, des armes permettant d'obtenir une supériorité stratégique sans contact direct avec l'ennemi. D'un côté nous avons le fait qu'au cours des 13 dernières années les guerres furent gagnées par les Etats-Unis avec des pertes minimales et, essentiellement, principalement grâce à l'usage de l'aviation. En même temps toutefois, le commandement militaire US s'est obstiné à ignorer que le facteur décisif dans toutes ces guerres n'était pas la défaite militaire des armées adverses, mais l'isolation politique, couplée à une forte pression diplomatique, de la direction politique de l'ennemi. C'est la création de coalitions internationales contre l'Irak en 1991, la Yougoslavie en 1999 et l'Afghanistan en 2001 qui a assuré le succès militaire.

Le commandement militaire Américain a préféré ne pas prendre en compte les échecs militaires évidents lors d'expéditions à Grenade, en Libye et en Somalie, les reléguant au statut d'"opérations locales" ne méritant pas beaucoup d'attention.

Nous pouvons aujourd'hui voir qu'en lui-même l'usage massif d'armes guidées de précision stratégiques et tactiques n'a pas fourni aux US une avantage stratégique. Malgré l'usage massif des armes les plus sophistiquées, les Américains ont jusqu'à présent échoué à désorganiser le commandement militaire Irakien, l'infrastructure de contrôle, les réseaux de communication, la tête de l'appareil militaire et politique et la défense aérienne Irakienne. En même temps, l'arsenal US d'armes guidées de précision a été réduit d'à peu près 25%.

Le seul avantage significatif de ces armes est la capacité d'éviter des pertes massives chez les civils dans des zones densément peuplées.

Ce que nous avons ici est un désaccord flagrant entre la capacité à localiser et attaquer une cible avec des armes de précision, et la puissance de ces armes qui n'est pas suffisante pour détruire de manière effective une cible protégée.

D'un autre côté, les munitions guidées de précision ont démontré leur supériorité face à des munitions conventionnelles sur le champ de bataille. La capacité à attaquer des cibles à longue distance, du premier coup, est un facteur déterminant de la supériorité Américaine dans les batailles terrestres.

Le second mythe éprouvé par cette guerre est celui répandu par les partisans de la guerre "hi-tech", qui croient en la supériorité des armes les plus modernes et dans l'incapacité pour des armes des générations antérieures de les contrer. Aujourd'hui, le fossé technologique entre les armes Irakiennes et celles de la coalition est de 25-30 ans, ce qui correspond à deux "générations" dans le design militaire. Le gros de l'armement Irakien correspond au niveau du début des années 1970. De puis cette époque, les Américains ont de leur côté lancé au moins deux campagnes de réarmement : le "programme 75-83" et le "programme 90-97". De plus, les US sont actuellement au milieu d'un autre programme majeur de modernisation et de réarmement qui continuera au cours des cinq prochaines années. En dépit de cet évident fossé, la résistance Irakienne a déjà été publiquement qualifiée par les US d'"acharnée et tenace". Les analystes estiment que le ratio des pertes est tout à fait acceptable pour les Irakiens, et ils (les analystes) ne voient pas le moindre avantage stratégique de la coalition dans cette guerre. Ceci prouve une fois de plus que la réussite dans une guerre moderne n'est pas tant obtenue par la supériorité technologique que par l'entraînement, le commandement compétent et la ténacité des troupes. Sous de telles conditions, même un armement relativement vieux peut infliger des lourdes pertes à un ennemi technologiquement supérieur.

Deux énormes erreurs commises par le commandement US au cours de la phase de préparation de cette guerre on résulté dans un échec stratégique clair. Les US ont sous-estimé leur ennemi. En dépit de la capacité unique de mener des reconnaissance contre l'infrastructure militaire Irakienne à travers un vaste réseau d'agents infiltrés dans les équipes internationales d'inspecteurs en désarmement, en dépit de la supériorité aérienne ilimitée, le commandement militaire US a échoué à évaluer de façon correcte la capacité de combat de l'armée Irakienne et ses capacités techniques; les US ont échoué à jauger la situation politique et sociale en Irak et dans le monde en général. Ces échecs ont mené à des décisions politiques et militaires totalement inadéquates.

Les forces de la coalition étaient clairement insuffisantes pour une opération aussi importante. Le nombre de soldats déployés était d'au moins 40% inférieur à celui qui était requis. C'est la raison pour laquelle aujourd'hui, après neuf jours de guerre, les US sont obligés de recourir à un redéploiement d'urgence de plus de 100.000 soldats depuis le territoire US et depuis l'Europe. Ceci est, en gros, le même nombre de soldats que ceux qui combattent déjà en Irak.

La constitution et la répartition des forces de la coalition ont été effectuées au mépris grossier des toutes les règles du combat. Toutes les troupes ont été massées dans une zone étroite, ce qui a mené à cinq jours de combats ininterrompus pour élargir cette dernière. L'attaque initiale a débuté sans préparation aérienne ou d'artillerie significative, et ceci a presque immédiatement eu pour résultat un rythme d'avancée réduit et en de furieuses batailles de positionnement.

Aujourd'hui nous pouvons voir que l'avancée US est caractérisée par des action désordonnées et "impulsives". Les troupes essaient simplement de trouver des points faibles dans les défenses Irakiennes et de passer de force au travers d'elles, jusqu'à ce qu'elles rencontrent l'embuscade ou la ligne de défense suivante.

Pas un seul des objectifs prédéfinis par la coalition n'a été atteint dans les délais.

Au cours des neufs jours de conflit, la coalition a échoué :

- A couper l'Irak en deux le long de la ligne An-Nasiriya / Al-Ammara
- A encercler et à détruire les forces Irakiennes à Bassorah
- A créer un groupe d'attaque entre le Tigre et l'Euphrate, avec un front vers Bagdad
- A désorganiser le contrôle militaire et politique Irakien, les forces Irakiennes et à détruire leurs principales forces d'attaque.

Une série de problèmes techniques avec l'équipement a été révélée au cours des opérations de combat. La plupart des pilotes des chars d'assaut M1A2 Abrams sont d'accord pour dire que ce char était inaproprié pour mener les tâches de combat désignées. Le problème principal est la fiabilité extrêment réduite du moteur de ce char et de sa transmission dans les conditions du désert. La chaleur du soleil, le sable chaud et la poussière chaude omniprésente ont quasiment annulé les avantages procurés par la visée thermique de sa tourelle. La visibilité de cette visée n'a pas dépassé 300 mètres durant les déplacements en convoi, atteignant 700-800 mètres au cours des haltes. Ce n'est qu'au cours des nuits froides que leur portée a atteint 1.000-1.500 mètres. De plus, un grand nombre de visées thermiques et d'autres équipements électroniques a tout simplement cessé de fonctionner. Les minuscules particules cristallines de sable ont provoqué des sautes de tension électrique et les ont mis hors service.

C'est la raison pour laquelle le commandement de la coalition a décidé d'interrompre le mouvement des troupes la nuit, lorsque un contact avec l'ennemi était probable.

Le point fort de la coalition a été la grande disponibilité de systèmes modernes de reconnaissance et de communication, qui ont permis de détecter l'ennemi à de longues distances et de l'éliminer à l'aide d'actions bien coordonnées des différents types de forces disponibles.

En général, les soldats US ont montré une tenacité au combat suffisante. Même dans les conditions climatiques extrêmement difficiles, les troupes ont maintenu leur structure de contrôle et ont correctement interprété la situation. La combativité est restée élevée. La majorité des troupes reste confiante en ses capacités, tout en continuant de croire en la supériorité de leur armement et en gardant une confiance raisonnable dans la manière dont la guerre est menée.

Il est toutefois à noter que cette dernière a créé un certain sentiment de déception chez la plupart des soldats. Beaucoup estiment qu'on leur a menti et parlent ouvertement de la stupidité du haut commandement et des ses grossières erreurs de calcul. "Ces idiots couverts d'étoiles du Pentagone nous avaient promis une marche victorieuse et des fleurs sur nos chars. Ce que nous avons eu à la place sont ces fichus fanatiques qui se battent pour chaque dune, et le sable qui s'insinue dans notre derrière!", a déclaré l'un des blessés récupérant à l'hopital de Rammstein.

Néanmoins, en dépit des tempêtes de sable, le terrain favorise les actions de la coalition en l'autorisant à employer son arsenal tout entier à sa portée maximale, ce qui rend difficile pour les Irakiens de mener des opérations de combat hors des zones peuplées.

La surestimation des ses forces aéroportées fut un point faible de la coalition. Des plans pour un usage massif d'hélicoptères comme force indépendante ne se sont pas concrétisés. Toutes les tentatives du commandement US pour organiser des opérations aériennes et terrestres exclusivement à l'aide de forces aéroportées ont échouées. En raison des ces échecs, à la fin du quatrième jour des hostilités, toutes les unités aéroportées ont été réparties dans les unités de la coalition et sont utilisées par les forces d'attaque pour la reconnaissance, le feu de soutien, et pour contenir l'ennemi. La fardeau principal du combat a reposé sur les unités "lourdes" d'infanterie mécanisée et de blindés.

Un autre sérieux revers dans les plans de la coalition a été la protection extrêmement faible de l'arrière des forces en progression. Ceci a résulté en des interruptions constantes de l'approvisionnement en carburant. Les unités blindés ont parfois passé jusqu'à 6 heures immobiles, leurs réservoirs vides, constituant des cibles pour les Irakiens. Dans cette guerre, la livraison de nourriture, de munitions et de carburant reste un casse-tête pour les commandants US.

Au sein des soldats US, il y a eu un vaste mécontentement vis-à-vis de la qualité des nouvelles rations de combat. Les hommes les disent ouvertement "merdiques". Beaucoup de soldats prennent juste les biscuits et les sucreries, et jettent le reste de la ration. Les commandants des unités combattantes demandent au commandement de la coalition de fournir immédiatement aux troupes des plats chauds et de revoir tout le contenu de la ration de combat.

Au nombre des points forts des Irakiens on compte leur excellente connaissance du terrain, la haute qualité de leur travail d'ingénierie défensive, leur capacité à cacher leurs forces d'attaque principales et leur tenacité et détermination dans la défense. Les Irakiens ont montré une bonne organisation de leur commandement et de leur structures de communication, de même qu'une stratégie concluante et bien préparée.

Au nombre de leurs point faibles on trouve l'inflexibilité bureaucratique de leur commandement, lorsque toutes les décisions ne se prennent qu'au plus hauts niveaux. Le haut commandement a aussi tendance à se cantonner à des manoeuvres "standard" et il y a une coordination insuffisante entre leurs différents types de forces.

En même temps, des commandants des forces spéciales (irakiennes) font un bon usage des troupes et des armes disponibles, afin de mener des opérations derrière les lignes ennemies. Ils utilisent la dissimulation et montrent ruse et imagination.

Les premiers enseignements stratégiques de la guerre.

(Les enseignements de la guerre en Irak sont discutés ici dans le cadre d'un possible conflit similaire entre la Russie et les USA)

L'enseignement principal est la signification toujours croissante de la dissimulation de troupes comme une des méthodes de combat principales. La dissimulation et l'adhérence stricte aux impératifs de secret et de sécurité deviennent des buts stratégiques pour les forces défensives, au vu de la manière dont les US et leurs alliés s'appuient sur les armes guidées de précision, la reconnaissance électronique et optique, de même que leur usage d'armes tactiques à la portée maximale de ces moyens de reconnaissance. L'importance de la dissimulation est visible en Irak, et a été clairement démontrée en Yougoslavie, où l'armée Yougoslave a préservé près de 98% de ses biens en dépit de trois mois de bombardements. A l'intérieur de notre (Russe/Européen) théâtre d'opération, des méthodes de dissimulation nous (l'armée Russe) un avantage énorme sur les US.

Le deuxième enseignement de cette guerre est le rôle stratégique des défenses aériennes dans un conflit moderne, comme le service le plus important des forces armées. Seule une complète domination aérienne de la coalition lui permet de continuer son avance vers Bagdad, et d'avoir un avantage critique dans tout engagement. Meme la courte interruption du soutien aérien causé par les tempêtes de sable a placé les troupes US et Britanniques dans une situation très difficile.

L'élimination des défenses aériennes en tant que branche distincte des Forces Armées (Russes), et sa dispersion progressive dans l'Armée de l'Air ne peut être qualifiée que de "crime". (cette remarque fait référence à la réunification récente de l'Armée de l'Air Russe (VVS) et de la Force de Défense Aérienne (PVO), et du rôle secondaire de la force de défense aérienne dans cette nouvelle structure)

Le troisième enseignement de cette guerre est l'importance croissante de la reconnaissance de combat et la disponibilité accrue des armes antichar capable d'engager l'ennemi à la distance maximale. Il y a un besoin sur le champ de bataille d'un nouveau système d'armement pour des petites unités, qui permettrait la détection de l'ennemi à la distance maximale, de jour ou de nuit; l'engagement effectif de chars modernes à une distance de 800-1000 mètres; l'engagement de l'infanterie ennemie à une distance de 300-500 mètres, même avec l'équipement de protection personnelle moderne dont elle est équipée. [/citation]

:whistle:
 

Freekill

Habitué
[citation][nom]29 mars 2003, 09h24 (GMT +3) - Moscou[/nom]Au cours des derniers jours, la situation sur le front (US/Irakiens) est restée globalement inchangée. Les US continuent de renforcer leur groupe d'attaque près de Karbela en vue d'une poussée vers Bagdad. Au matin du 29 mars, jusqu'à 20.000 soldats de la coalition étaient massés dans la zone de Karbela. Ces forces incluent jusqu'à 200 chars, 150 systèmes d'artillerie et plus de 250 hélicoptères. L'ordre d'attaquer sera donné par le Général Tommy Franks, qui, d'après des communications radio interceptées, inspectera personnellement les troupes au cours des prochaines heures.

Hier vers 19h00, un hélicoptère d'attaque Apache s'est écrasé. Des communications radio interceptées montrent que l'hélicoptère avait été lourdement endommagé dans une mission de combat. Le pilote perdit le contrôle au cours de l'atterissage et l'engin s'écrasa, causant des dégats sérieux à un autre hélicoptère qui s'était posé un peu plus tôt.

Les troupes de la coalition ont jusqu'à présent échoué à s'emparer de An-Nasiriya, en dépit des ordres catégoriques provenant du commandement et de plus de 800 missions de combat menées par les avions d'assaut. Toutes les tentatives pour pénétrer les défenses Irakiennes se sont vues opposées des contre-attaques Irakiennes. Après 24 heures de combat, les troupes de la coalition n'étaient parvenues à avancer que de quelques centaines de mètres dans deux secteurs près de An-Nasiriya, au prix de 4 transports de troupes, 3 Marines tués par des tireurs embusqués ou des tirs de mortier, 10 blessés et 2 portés disparus. Les pertes exactes du côté Irakien sont en train d'être déterminées.

Les Américains ont également échoué à progresser près de An-Najaf. Chaque attaque de la coalition a rencontré des barrages massifs d'artillerie depuis le côté Irakien. Plus tard au cours de la journée, les Irakiens ont organisé une contre-attaque, faisant reculer les forces US de 1,5-2 kilomètres. Pas moins de 10 Marines furent tués ou blessés. Après des échanges de tirs pendant 6 heures, les deux forces adverses restèrent dans des positions identiques. Les pertes Irakiennes dans cette zone sont évaluées à 20 tués et jusqu'à 40 blessés.

Près de Bassorah, les troupes Britanniques ont enfoncé les lignes de défense Irakiennes dans la péninsule de Fao, mais ne sont pas parvenues à s'en emparer entièrement. L'avancée Britannique a progressé d'un maximum de 4 kilomètres depuis l'autoroute menant à Bassorah. Des communications radio interceptées montrent qu'au cours de cette attaque les Irakiens ont abattu un hélicoptère Anglais. De plus, deux chars et un APC (transport de troupes blindé) ont été détruits par des mines. Au moins 2 soldats (Anglais) furent tués, plus ou moins 20 blessés et 15 capturés par les Irakiens.

Des échanges de tirs ont continué dans la zone de l'aéroport de Bassorah. Les Irakiens ont détruit un APC de la coalition, blessant deux soldats. Les pertes Irakiennes sont difficiles à estimer, mais les informations disponibles suggèrent que jusqu'à 20 soldats et membres de la milice locale pourraient avoir été tués au cours de raids aériens et des tirs d'artillerie.

Toutes les tentatives de la part des troupes Britanniques pour pénétrer les défenses Irakiennes depuis le sud, le long de la rivière Al-Arab, sont restées sans résultats. Le commandement Britannique a rapporté qu'il était dans l'incapacité de donner l'assaut à Bassorah avec les forces dont il dispose, et ne demandera pas moins de deux brigades et au moins cinq bataillons d'artillerie supplémentaires. En conséquence, afin d'éviter des pertes supplémentaires, les Britanniques adoptent une tactique défensive, tout en essayant de maintenir un blocus strict de Bassorah et d'améliorer leurs positions par de petites attaques localisées. Les Britanniques maitiennent également la pression sur les positions Irakiennes dans la péninsule de Fao.

Le moral des habitants de la ville, selon des entretiens, est loin d'être critique. Les militaires Irakiens ont fait plusieurs annonces publiques aux habitants, leur proposant de quitter la ville. Toutefois, la plupart ne veut pas s'en aller, craignant de subir le sort des réfugiés Palestiniens, qui, après avoir perdu leurs maisons, ont obtenu un statut de parias dans le monde Arabe. Les habitants de Bassorah ont été extrêment déprimés par les vidéos diffusées par le commandement de la coalition et montrant des Irakiens des territoires occupés se battant pour la nourriture et l'eau distribuées par les soldats de la coalition. La population de la ville voit cela comme un aperçu de ce qui les attend si les Américains viennent...

A l'aéroport Al-Kuwait, le débarquement de la 4ème Division d'Infanterie Mécanisée continue, et devrait être achevé pour la nuit du 1er avril. Au cours d'un vol de nuit, l'un des avions de transport militaire US a demandé un atterrissage d'urgence. Ce qui est arrivé à l'avion est toujours étudié.

Actuellement, le commandement de la coalition est en train de décider comment utiliser au mieux la 4éme Division d'Infanterie. Le déploiement complet (de la division) et les préparatifs de combat devraient prendre au moins 10 jours. Néanmoins, les unités de combat ont besoin de renforts immédiats et il est possible que la Division rejoigne le combat progressivement, au fur et à mesure que les unités deviennent prêtes. Ceci impliquera une réduction significative de l'efficacité au combat de la Division.

Un rapport a été obtenu, préparé par le Groupe Tactique des Opérations Psychologique, basé à Al-Kuwait, et destiné au Commandement des Forces Spéciales de la coalition. Le rapport analysait l'efficacité de la guerre de l'information et de propagande. Selon ce rapport, une étude des émissions télévisées, des communications radio interceptées et des interrogatoires de prisonniers Irakiens démontrent que les Irakiens sont à présent "plus calmes et confiants" qu'ils ne l'étaient au cours des derniers jours qui ont précédé la guerre. Ceci, selon le rapport, est principalement dû aux nombreux échecs militaires de la coalition.

"...Après la nervosité et la déprime (des Irakiens) durant les premiers cinq jours du conflit, nous pouvons maintenant observer un sursaut du sentiment patriotique et nationaliste. ...Il y a eu une forte augmentation du nombre de réfugiés Irakiens, qui avaient quitté le pays avant la guerre, retournant en Irak. Un "Culte de la Guerre" contre les US et les UK émerge à présent chez les Irakiens...", explique le rapport.

Les analystes (de la coalition) estiment que si cette attitude des Irakiens n'est pas modifiée au cours de prochains 7 jours, une "idéologie de la résistance" pourrait gagner les esprits Irakiens, rendant la victoire totale (de la coalition) encore plus difficile. En réponse à ce rapport, le commandement des Opérations Psychologiques de l'Armée US a décidé de rassembler tous les prisonniers de guerre Irakiens en larges groupes et de distribuer les scènes vidéo résultantes aux médias mondiaux. Un usage plus actif de l'opposition Irakienne a été suggéré, pour du travail de propagande dans les villages occupés. Les membres de cette opposition seront utilisés pour faire des scènes vidéo de prisonniers de guerre "repentis" et des scènes de populations locales "s'opposant à Saddam".

Des communications radio interceptées au cours des cinq derniers jours suggèrent que la coalition utilise des aéroports Israéliens pour mener des raids aériens nocturnes contre l'Irak. Des avions de combat décollent régulièrement des bases (Israéliennes) de Hatzerim et de Navatim. Ils ne retournent pas à la même base, mais volent en direction de la frontière Jordanienne en maintenant un silence radio complet.

Il est possible que ce ne soient que des exercices de la Force Aérienne Israélienne, néanmoins des interceptions radio (Russes) et des unités radar observent une intensité accrue de communications en provenance des centres de commandement de la force aérienne et de défense aérienne Jordaniennes lors de ces vols, et des changements de mode d'opération des radars de poursuite "Patriot" de l'armée US déployés en Jordanie. Normalement les chasseurs-bombardiers IAF F-15I et les avions d'assaut A-4N opèrent de la base d'Hatzerim, et les chasseurs-bombardiers F-16 opèrent de la base de Nevatim.

Les experts pensent que ces bases pourraient être utilisées par les bombardiers furtifs F-117 "officiellement" basés à la base de Al-Udaid au Qatar. Se servir de ces deux emplacements réduit le risque encouru par les bombardiers furtifs F-117, en leur permettant de voler le long de la rive gauche de l'Euphrate (endirection de la Turquie) et d'éviter ainsi de dangereuses manoeuvres au-dessus de l'Irak.

La destruction des stations téléphoniques à Bagdad n'a nullement désorganisé les communications de l'armée Irakienne. Le commandement de la coalition a reconnu ce fait après avoir analysé le dense traffic radio (Irakien). En conséquence, l'USAF [arméee de l'air US] a reçu l'ordre d'employer les munitions (conventionnelles) les plus puissantes disponibles contre des cibles stratégiques prédéterminées. Ces attaques seront menées immédiatement avant la reprise de l'avancée terrestre.[/citation]
 

Fraye

Grand Maître
[citation=188026,2][nom]joce a écrit[/nom]très interessant :merci:
[/citation]t'as tout lu ? :heink:
 

joce

Grand Maître
[citation=188065,2][nom]Fraye a écrit[/nom]t'as tout lu ? :heink:
[/citation]oui :??:
 

Fraye

Grand Maître
c trop long tout ça ! :sweat:

j'attends la fin de cette guerre, pour avoir un résumé.. :hello:
 

Freekill

Habitué
[citation][nom]30 mars 2003, 20h42 (GMT +4 DST) - Moscou[/nom]Aucun changement significatif n'a été à noter entre les 29 et 30 mars sur la ligne de front Irakiens/US. Combat positionnel, echanges de coups de feu sporadiques, recherche active et operations de reconnaissances par les deux camps le long de la ligne de front.

Les troupes americaines continuent de se rassembler pres de Kerbala. Comme mentionné dans le précédent rapport, les forces armées americaines dans ce secteur totalisent environ 30 000 hommes, environ 200 chars et a peu près 230 helicoptères. Les dernieres photos provenant de cette zone laissent à penser que les troupes US sont actuellement occupées à la maintenance et à la reparation de leur equipement, et mettent en place les infrastructures de soutien.

Selon des communications radio interceptées, le Général de la coalition Tommy Franks a rendu visite aux forces americaines près de Kerbala. Il a personnellement inspecté les troupes et une rencontre avec les chefs d'unités a eu lieu. Aucune information n'est actuellement disponible quant aux sujets abordés lors de cette rencontre. On peut toutefois penser que le le chef de la coalition a pris connaissance des rapports redigés par les responsables sur le terrain et formulé les principaux objectifs pour les 2-3 prochains jours.

L'état technique des forces de la coalition a été abordé lors de la rencontre au quartier général de la coalition. Lors d'une conversation téléphonique avec un autre responsable basé aux US, l'un des participants de cette reunion a qualifié l'etat technique de "décourageant". Selon lui, "un tiers de nos equipements sont d'ores et déjà bons pour la casse. Nous ne tenons que grâce a la maintenance travaillant jour et nuit. Les vrais heros sur les lignes de front ne sont pas les Marines mais les "fourmis" des unités de reparation. S'ils n'etaient pas là, on en serait reduits à devoir se deplacer à dos de chameau..."

D'après des communications radios interceptées, des rapports emanants des deux cotés et d'autres renseignements,la coalition aurait perdu depuis le debut du conflit entre 15 et 20 chars, environ 40 transports de troupes blindés (APC) et autres vehicules de combat légers, plus de 50 camions militaires et jusqu'à 10 helicoptères. Il faut ajouter à celà au moins 40 autres chars immobilisés, environ le même nombre de transports de troupes blindés et autres vehicules de combat légers, environ 100 vehicules de touts types hors-service et environ 40 helicoptères inutilisables. Ces chiffres sont basés sur une analyse de rapports techniques non-classifiés qui parviennent quotidiennement au Pentagone.

Durant l'attaque de la nuit derniere, 2 bataillons de marines ont tenté de repousser les irakiens hors de leurs positions défensives près de An-Najaf. Malgré un raid d'artillerie preliminaire long de 4 heures et des bombardements aériens, une fois à proximité des positions Irakiennes les troupes US ont été accueillies par des tirs de mitrailleuse lourde et de RPG, et ont été dans l'obligation de se replier sur leurs positions de départ. Un char US à été detruit par une mine et deux APC ont été touchés durant cette attaque. Des interceptions radios indiquent que 2 Marines ont été tués, et 5 blessés. La dernière tentative par les troupes US d'améliorer leurs positions sur la rive gauche de l'Euphrate, près de An-Nasiriya, a egalement été un échec. Malgré toutes les précautions prises pour s'assurer de la surprise tactique, les forces americaines ont été accueillies par des tirs d'artillerie lourde et sont retournées a leurs positions de depart. Selon les rapports émanant des commandants sur le terrain, 3 Marines sont portés disparus et 4 ont été blessés au cours de cet affrontement.

Ces attaques ont une nouvelle fois confirmé les craintes du commandement de la coalition, a savoir que les forces irakiennes sont bien mieux equipées que ce que l'on pouvait imaginer avant le debut du conflit. Plus particulièrement, le rapport de fevrier 2003 emanant du DIA [US Defense Intelligence Agency] insistait sur le fait que les irakiens ne possédaient quasiment aucun équipement de vision nocturne, exceptés ceux installés sur certains chars, et l'état de fonctionnement même de ces équipements semblait être une interrogation. En realité, les troupes de la coalition ont appris que les irakiens possèdent un nombre adéquat d'équipements de surveillance et de visées nocturnes, même au niveau d'un escadron, et qu'il savent parfaitement l'utiliser. L'un des points d'inquiétude de la coalition concerne le fait que la plupart des équipements utilisés par les Irakiens capturés par la coalition sont des derniers modèles fabriqués par les USA et le Japon. Après l'analyse de l'origine de ces équipements, les US ont commencé à evoquer l'existence d'une "Connexion Syrienne". Dans cette perspective, les experts militaires Américains ont analysé les importations d'armes de la Syrie pour les deux années écoulées, et sont arrivés a la conclusion que dans les combats a venir les troupes de la coalition auront affaire au derniers modèles russes de systèmes antichar, les derniers radars et systèmes de reconnaissance radio résistant aux effets des contre-mesures électroniques.

Dans la même zone (An-Najaf), un checkpoint de la coalition géré par les Marines a été attaqué par un kamikaze armé d'explosifs, un soldat Irakien, qui a fait sauter un vehicule civil chargé d'explosifs a proximité des troupes americaines. Au moins 5 d'entre eux ont été tués.

Dans une communication radio interne adressée aux troupes, le commandement de la coalition a demandé aux soldats de faire preuve de "patience et de retenue" et "de ne pas laisser libre cours à leurs émotions et sentiments de colère". Ce message a été enregistré après un incident dans la zone de Umm Qasr, quand, en pleine vue des locaux, des soldats Britanniques eurent exécuté deux Irakiens après avoir trouvé un pistolet-mitrailleur dans leur maison; et après qu'un hélicoptère d'attaque US de retour de mission eut ouvert le feu sur une voiture civile et ses occupants. Toutefois, les psychologues militaires estiment que ces incidents sont le fruit de l'énorme stress auquel sont soumises les troupes; les psychologues disent que ces soldats nécéssitent un traitement médical.

Près de Bassorah, les forces Britanniques ont totalement abandonné les opérations offensives et sont passés au combat positionnel. Des attaques isolées continuent dans la zone de l'aéroport, qui n'est toujours pas entièrement sous contrôle Britannique, et dans la péninsule de Fao, où les Irakiens tiennent toujours un vaste territoire.

Selon les commandants Britannique sur le terrain, les troupes sont exténuées et ont un besoin critique de repos et de renforts. Trois soldats Britanniques sont portés disparus, et deux autres ont été blessés dans cette zone au cours des 24 dernières heures.

Un convoi de ravitaillement de la 3ème Division d'Infanterie Motorisée est tombé dans une embuscade la nuit passée, au sud d'An-Nasiriya. Au cours de l'attaque, 10 camions citernes de carburant furent détruits, un APC touché, 8 soldats blessés et un autre porté disparu. L'identité des assaillants n'a pas encore été établie : des unités de reconnaissance de l'armée Irakienne, ou des partisans qui opèrent dans ce secteur.

L'analyse des informations en provenance de la zone de combat montrent un déclin rapide des contacts (de la coalition) avec les médias, et des restrictions de plus en plus importantes sur toute information en dehors des rapports officiels. Par exemple, depuis hier matin toutes les lignes téléphoniques et les connections Internet utilisées par les troupes de la coalition pour garder un contact avec leurs proches au pays ont été coupées aux niveaux divisionnaires et inférieurs. Cela indique non seulement que le commandement de la coalition tente d'infléchir le cours de la guerre de l'information, mais suggère également la possibilité d'une prochaine attaque massive de la coalition contre les forces Irakiennes et une tentative d'éviter toute fuite d'informations de la part des commandants.

Les analystes (Russes) estiment que tout le discours à propos "d'une pause d'une à deux semaine" dans la guerre n'est qu'une tentative de désinformation de la part de la coalition. S'appuyant sur nos renseignements (Russes) et sur ceux de nos alliés, les experts militaires (Russes) pensent que cette opération de grande ampleur sera lancée depuis les alentours de Karbela, et se développera en une vaste manoeuvre autour de Bagdad depuis l'ouest, s'achevant dans la zone du lac Tartar à l'est de Al-Hadid (ou à l'est du lac Tartar, à Samarrah). A partir de ce moment, une partie des forces continuera son avancée vers la ville natale de Saddam Hussein, Tikrit, et obliquera de là vers Bagdad depuis le nord, à travers Samarrah et Baahkuba; pendant ce temps, le reste des forces (de la coalition) frappera les arrières des forces Irakiennes combattant dans le nord près de Kirkouk et de Mosoul. Une telle opération demanderait au moins 60.000 hommes et pas moins de 300 chars et 200 hélicoptères. Il est estimé que de telles forces pourraient être rassemblées pour le 15 avril, et qu'elles devraient être prêtes à l'attaque le 18 avril.

Des informations disponibles indiquent un serieux conflit entre le commandement de la coalition et les dirigeants politiques et militaires US. Donald Rumsfeld, le Secrétaire de la Défense US et le principal planificateur et promoteur de l'opération militaire en Irak, accuse le comandement militaire de la coalition et le Général Tommy Franks en particulier de se monter passif et indéci, ce qui (pour Rumsfeld) a provoqué un allongement de la durée du conflit et la situation de blocage actuelle. Franks de son côté, devant ses subordonnés, traite le Secrétaire de la Défense de "vieux bavard" et d'"aventurier", qui a poussé l'armée dans une guerre dans les pires conditions possibles. Toutefois, la plupart des officiers (US) estiment que les deux hommes sont responsables des échecs de la coalition. Rumsfeld a commis de grosses erreurs lors de l'estimation des forces et de l'équipement nécéssaires, alors que Franks n'a pas fait preuve d'assez de volonté pour obtenir les forces et l'entraînement corrects pour cette campagne, cèdant ainsi aux caprices des politiciens...

Il est absolument possible que l'évolution future de cette guerre voie le départ de l'un de ces deux hommes. Certains rapports suggèrent que Rumsfeld a déjà proposé au Président Bush un changement dans le commandement de la coalition. Bush aurait néanmoins écarté cette proposition, la trouvant inopportune et nuisible pour le moral des troupes et du peuple américain.[/citation]

*chbam*
 

Freekill

Habitué
[citation=188083,3][nom]FMR-Hunter a écrit[/nom]
[/citation]

600ko pour ça…

[:totoz]
 

En_Sabah_Nur

Grand Maître
[citation=188076,2][nom]Fraye a écrit[/nom]c trop long tout ça ! :sweat:

j'attends la fin de cette guerre, pour avoir un résumé.. :hello:
[/citation]achète un cerveau plutôt, ca peut servir pour plein de trucs à coté en plus...
 

Fraye

Grand Maître
[citation=188585,3][nom]En_Sabah_Nur a écrit[/nom]achète un cerveau plutôt, ca peut servir pour plein de trucs à coté en plus...
[/citation]ben quoi ! quand tu lis un livre, tu ne regardes jamais un peu en avant pour savoir ce qui va arriver ? :o
 

En_Sabah_Nur

Grand Maître
[citation=188810,3][nom]Fraye a écrit[/nom]ben quoi ! quand tu lis un livre, tu ne regardes jamais un peu en avant pour savoir ce qui va arriver ? :o
[/citation]si bien sûr...pareil pour les dvd...je vais directement au dernier chapitre :merci:
 

Freekill

Habitué
[citation][nom]31 mars 2003, 18h28 (GMT +4 DST) - Moscou[/nom]Au cours de la nuit du 30 au 31 mars, la situation sur le front Américano-Irakien est devenue plus critique. Toutes les indications indiquent que la coalition a lancé une nouvelle attaque.

A la suite d'un barrage d'artillerie long de trois heures et de plusieurs raids aériens nocturnes, les forces de la coalition sont entrées en contact avec les troupes Irakiennes près de Karbela et ont tenté de contourner les défenses Irakiennes par l'est.

Pour l'instant, la coalition teste juste la première ligne des défenses Irakiennes, essayant d'évaluer sa densité et son degré d'organisation après près de cinq jours de tirs d'artillerie et de bombardements aériens. Il n'y a eu aucun rapport d'une percée de la coalition au travers des défenses Irakiennes dans cette zone. Au même moment, des communications radio matinales interceptées ont révélé l'existence d'un vaste convoi militaire US contournant le lac Razzaza. Il n'est pas pour l'instant établi si le but de ce mouvement est de parvenir à la ville de Ar-Ramdia, ou une plus large manoeuvre l'amenant à la ville de Al-Falludja.

Un autre convoi (de la coalition) comptant jusqu'à 100 véhicules de combat a été aperçu près de la ville de Al-Hillah, se déplaçant en direction du sud-est à 30 kilomètres du stratégique autoroute Bagdad-Bassorah. Etant donné qu'il n'y a pas de résistance Irakienne, cette force de la coalition sera à même d'atteindre l'autoroute cette nuit. Il n'y a pas eu pour l'instant de rapports de pertes dans ce secteur.

Les forces US ont repris l'attaque des défenses Irakiennes près de An-Najaf. Le groupe des forces US dans cette zone a été renforcé par au moins trois bataillons de réserve de Marines, et les Américains tentent à présent à nouveau de capturer cette ville clé. Selon les services de renseignement US, les défenses Irakiennes comptent jusqu'à 3.000 soldats, aidés par 1.500 volontaires et activistes du parti Baas. Les Irakiens sont armés de plus ou moins 30 chars T-55 et T-62, jusqu'à quatre batteries d'artillerie et plus de 300 armes antichar diverses. La ville est soumise à l'attaque d'éléments de la 1ère Division des Marines se chiffrant à jusqu'à 6.000 hommes, assistés par 80 chars et 60 systèmes d'artillerie. De plus, le soutien aérien est assuré par jusqu'à 40 hélicoptères. Les Américains ne sont pas jusqu'à présent parvenu à repousser l'ennemi. Tôt ce matin, un char Américain a été détruit près de An-Najaf. Au moins deux membres de son équipage ont été tués.

D'intensif échanges de tirs continuent dans le secteur de An-Nasiriya. Les Marines US ont jusqu'à présent été incapables de [illisible] théâtre d'opérations qu'ils ont capturé sept jours plus tôt sur la rive gauche de l'Euphrate. Le pont qui relie ce théâtre d'opérations au forces principales de la coalition est presque détruit et sous le tir constant des défenses Irakiennes se trouvant dans les immeubles d'habitations situés le long du fleuve. C'est la raison pour laquelle les troupes de la coalition tenant ce secteur ne peuvent être renforcées que par des petites unités légèrement armées, et uniquement de nuit. Au cours de la nuit passée uniquement, les Marines contrôlant cette zone ont déploré deux tués et 5 blessés.

La situation (pour la coalition) est compliquée par le fait que ces immeubles résidentiels occupés par les Irakiens arrivent jusqu'à la limite même du fleuve, donnant un avantga significatif aux défenseurs, qui contrôlent le fleuve et toutes ses approches. Actuellement, l'artillerie et l'aviation de la coalition détruisent méthodiquement ces immeubles pour tenter de repousser les Irakiens loin de la rive.

Des communications radio interceptées indiquent que les unités d'ingéniérie des Marines ont reçu l'ordre de construire un pont flottant en amont de An-Nasiriya et d'amener jusqu'à trois bataillons de Marines et de troupes de la 82ème Division Aéroportée sur la rive gauche de l'Euphrate en vue d'un futur assaut des arrières de la garnison de An-Nasiriya. Le commandement de la coalition aurait été prêt à éviter d'autres points de passage défendus de l'Euphrate s'il n'y avait pas eu un problème : le groupe entier des forces n'a que deux ponts flottants. D'autres ponts n'arriveront pas avant mi-avril.

Le blocage entre la garnison de Bassorah et l'infanterie marine Britannique continue dans la zone de Bassorah. A l'aide d'attaques localisées, les Britanniques tentent s'approcher le plus possible de Bassorah et de renforcer le blocus, mais ont jusqu'à présent échoué. En conséquence, au cours de la dernière nuit les Britanniques ont tenté de s'emparer de la ville de Al-Hasib, située à 7 kilomètres au sud-est de Bassorah. Le plan Anglais était de parvenir à la rivière Al-Arab et de couper les défenses Irakiennes locales en deux, isaolant Bassorah des forces défensives Irakiennes dans la péninsule de Fao. Jusqu'à un bataillon de l'infanterie marine Britannique, soutenu par des véhicules blindés, est entré dans la ville de Al-Hasib, mais en moins d'une heure ils furent stoppés par des tirs Irakiens et réclamèrent une couverture aérienne et d'artillerie.

Les combats pour le contrôle de la ville se poursuivent. Au moins deux soldats Britanniques ont été tués et trois autres blessés au cours de cette bataille. Un transport de troupes blindé Britannique a été détruit. Les commandants Britanniques rapportent avoir tué 50 Irakiens et capturé 10 autres. Dans la zone du port fluvial d'As-Zubair, qui avait été déclaré comme étant sous contrôle total de la coalition une semaine plus tôt, un patrouilleur Britannique a été attaqué. Le bateau transportait, en plus de son équipage, une unité d'infanterie marine. En résultat de l'attaque, au moins 4 soldats Britanniques furent tués, et 9 autres blessés.

Les pertes officielles de la coalition sont, pour le moins, bien en-deçà des chiffres actuels. Les 57 morts reconnus par le commandement de la coalition correspondent aux pertes au matin du 26 mars. Cette information a été fournie à un correspondant de la BBC par un des superieurs du service médical dans un hopital de campagne à Al Kuwait au cours d'une conversation confidentielle. "Nous avons des ordres fixes pour ne reconnaître que les corps qui ont été transmis à l'hopital, identifiés et préparés pour leur retour aux Etats-Unis. Le processus d'identification et la norme requise pour la préparation mortuaire prend un certain temps - parfois jusqu'à plusieurs jours. Mais seul le commandement sait combien de pertes nous avons subi aujourd'hui, et vous en entendrez seulement parler dans trois jours...". Cette conversation a été enregistrée par un journaliste et envoyée à sa rédaction via un réseau de téléphonie cellulaire.

Sur la base des communications radios interceptées et des réseaux d'informations internes de l'hopital Américain, les pertes de la coalition inclueraient ce matin pas moins de 100 soldats Américains et au moins 35 soldats Britanniques. De plus, quelque 22 soldats Américains et 11 soldats Britanniques sont officiellement portés disparus, et la position de 400 autres soldats est en train d'être déterminé. Le nombre de blessés dépasse 480 personnes.

Les experts Américains du Q.G de la coalition ont étudié les cas des chars M1A2 et divers APC detruits ou endommagés. La conclusion était que les Irakiens possédent sans aucun doute des armes antichar modernes, mais ne les ont utilisées jusqu'à présent qu'à "une échelle très limitée". Seulement 3 chars ont été touchés par des armes guidées, qui ont détruit ceux-ci au premier tir. Les autres chars ont été détruits avec des armes plus conventionelles. Les principales causes de ces pertes sont : les canons antichar (40% des cas), les lance-roquettes d'épaule (25% des cas) et les mines (25% des cas). L'efficacité de l'artillerie antichar a été particulièrement élevée. "Les impacts de projectiles à haute vélocité ne détruisent pas toujours le tank et son équipage. Toutefois, dans 90% des cas le tank est neutralisé et l'équipage contraint à abandonner le véhicule sur le champ de bataille." - dit le rapport d'analyse distribué aux commandants des unités frontales.

Les analystes militaires russes avertissent le commandement militaire irakien contre un optimisme excessif. Il n'y a pas de doute que la "Guerre éclaire" US a échoué à prendre le contrôle de l'Irak et à détruire son armée. Il est clair que les Américains s'embourbent en Irak et que la campagne militaire rencontre des difficultés. Néanmoins, il serait dangereux pour le commandement Irakien de sous-estimer l'ennemi. Pour l'instant il n'y a aucune raison de douter de la détermination des US à atteindre leur but - l'occupation complète de l'Irak.

En réalité, en dépit des quelques erreurs de calcul évidentes et d'erreurs de la part du haut commandemant de la coalition, les troupes [de la coalition] qui sont entrées en Irak maintiennent une grande capacité de combat et veulent en découdre. Les pertes subies pendant les 12 deriers jours du conflit, même s'ils donnent un coup douloureux à l'orgueil [de la coalition] et frappent l'opinion publique, sont complètement insignifiantes militairement parlant. L'initiative de la guerre reste fermement dans les mains de la coalition. Dans de telles circonstances des annonces Irakiennes d'une victoire rapide sur l'ennemi ne feraient qu'embrouiller ses propres troupes et la population irakienne et, au final, pourraient amener à une démoralisation et à un potentiel défensif réduit...

Les analystes militaires Russes pensent que de la durée critique de la guerre pour les Américain serait de plus de 90 jours, si l'on considère qu'au cours de cette période la coalition perdra plus de 1.000 hommes. Dans de telles circonstances, une serieuse crise politique aux US et dans le monde sera inévitable. [/citation]

:bounce:
 

Freekill

Habitué
Ca y est, y'a des nouveaux de crétins qui DOSent le site www.aeronautics.ru … :pfff: (et www.irakwar.ru par la même occasion)
 

Freekill

Habitué
Ouais je sais… :D

C'est pour ça que je poste ici quand ça arrive : ça a un peu le même effet que quand on allume une clope à un arrêt de bus, le bus arrive dans les secondes qui suivent…
 

joce

Grand Maître
[citation=190560,3][nom]Freekill a écrit[/nom]Ouais je sais… :D

C'est pour ça que je poste ici quand ça arrive : ça a un peu le même effet que quand on allume une clope à un arrêt de bus, le bus arrive dans les secondes qui suivent…
[/citation]n'empêche mine de rien ca donne de bonne infos aux commandements irakien s'ils les lisent :)
 

Freekill

Habitué
[citation=190563,3][nom]joce a écrit[/nom]n'empêche mine de rien ca donne de bonne infos aux commandements irakien s'ils les lisent :)
[/citation]

La version qu'ils filent aux Irakiens doit être encore plus intéressante… :D
 
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