Quel High et quel low de la journée?

magellan

Modérâleur
Staff
C'est bien tout le problème, ma fille est loin d'être bête, elle a 14 de moyenne mais en maths, elle n'arrive même pas à la moyenne parce qu'elle ne comprend pas à quoi ça sert et donc ça ne l'intéresse pas et comme ça ne l'intéresse pas ... elle n'apprend/comprend pas.
C'est vraiment délicat de donner des aspects réellement pratiques au quotidien. Pour ma part j'ai eu la chance que les mathématiques ne me posent aucun souci.... mais je ne peux pas généraliser, chacun a une perception toute personnelle de ces matières et les mathématiques sont infernales quand on n'arrive pas à se projeter.

Ici on est tous plus ou moins diplômés, et on a tous bouffé des mathématiques tapant dans les géométries complexes, les intégrales, dérivés, Euler, statistiques, probabilités, calculs matriciels... De quoi devenir dingue quand on ne parvient pas à comprendre certains aspects totalement abstraits.
 

SergioVE

Tout à faire car rien n'est fait.
Salut,
Il n'y a pas de "mal-comprenant", il n'y a que de mauvaises explications !
C'est un dicton de formateur AFPA...
Un formateur qui ne connaît pas les platistes...:lol:
Donc mauvaise explication vient forcément d'un mauvais enseignant qui a donc eu de mauvaises explications, données par de mauvais enseignants, etc...
Qu'un formateur dise qu'il n'y a pas de "mal-comprenant" me laisse, comme @magellan, pour le moins rêveur.
Il y a aussi hélas des "mal-comprenants" chez les enseignants...
 

mezigo

Modo démodé
Staff
Re,
Oui, il y en a même qui ne comprennent pas ce qu'est une boutade...
Une mauvaise explication, ça peut être un objectif mal choisi, voir même inatteignable.
Ça peut aussi être une explication qui ne s'appuie pas sur les motivations du public visé.
Le but de cette boutade, c'est de sortir d'un "tous des cons" et de remettre en cause son approche pédagogique, sur la base d'une formulation amusante.
La remise en cause de sa pratique n'est pas la remise en cause de sa personne, puisqu'il faut être explicite...
 

dartyduck

Grand Meuble Suprême
Tout à fait d'accord ... comprendre et apprendre c'est totalement différent ...
Et dieu sait qu'on s'est arraché les cheveux avec notre gars. notamment parce qu'on a mis la barre un peu haut en ayant les mêmes attentes qu'avec notre grande qui est d'une autonomie absolue avec des résultats au top.
On a revu notre approche, en lui mettant moins la pression et l'effet a été positif pour lui également qui a gagné en autonomie et en capacité d'apprentissage avec cette pression en moins ... Maintenant certains gamins n'auront de toutes façons jamais envie de faire les efforts nécessaires, donc moi je dirais de les laisser ses casser les dents, en espérant un électrochoc.

Pour revenir au sujet :
L > micro douleur étrange dans le genou ... ça m'a piqué Dimanche matin au bad et je suis pas fan :o
on vit exactement la même chose. Grande soeur autonome et assidue, lui qui plafonne à 13,5 de moyenne générale (ce qui est très bien) mais il aimerait plus, sauf qu'il ne bosse pas pour avoir plus. Il a l'avantage de bien écouter en classe, donc le cours est connu dans les grandes lignes avant même de réviser. Mais quand il s'agit d'apprendre une poésie ou des dates/évênements par coeur, c'est la galère, il arrive pas à se concentrer.
Et l'autre jour il nous dit que le système est mal fait (je peux pas lui donner tort), qu'il est en stress le matin avant de prendre le bus (il lui est arrivé de vomir, il a des aigreurs d'estomac), que les notes et les éval lui mettent la pression, que les profs sont très mauvais pédagogues et le dégoutent, et qu'il ne se voit pas continuer à faire semblant jusqu'au bac, le temps d'enfin apprendre qqch qui lui plait... pas facile de canaliser tout ça et le faire relativiser, et lâcher un peu la bride de notre côté.
 

mezigo

Modo démodé
Staff
@dartyduck : mon ado était un cancre au collège, en opposition avec tout le système. Il se retrouve en bac pro dans un établissement privé financé et organisé par un gros industriel régional. Là, il découvre des cours faits par des intervenants, qui ont une vie autre que l'enseignement. Il est passé de dernier à premier de la classe (+ ou -). Et poursuit avec un contrat d'apprentissage qu'il a été décrocher dans une startup.
Bref, pour accepter la pédagogie, il lui a fallu en voir d'abord la finalité...
Mais il reste très en colère contre les profs de l'EN.
 

labul671

Grand Maître
@dartyduck : mon ado était un cancre au collège, en opposition avec tout le système. Il se retrouve en bac pro dans un établissement privé financé et organisé par un gros industriel régional. Là, il découvre des cours faits par des intervenants, qui ont une vie autre que l'enseignement. Il est passé de dernier à premier de la classe (+ ou -). Et poursuit avec un contrat d'apprentissage qu'il a été décrocher dans une startup.
Bref, pour accepter la pédagogie, il lui a fallu en voir d'abord la finalité...
Mais il reste très en colère contre les profs de l'EN.

+1
je pense qu'une partie de l'éducation nationale est démotivé, usé et découragé
de se trouver devant des classes dont une bonne partie des élèves ne se sentent pas concernés

quand on a la chance de se trouver devant un nombre restreint d'élèves , motivés
sans problèmes de comportement , là, la donne change ça devient un challenge
ton challenge de faire comprendre a ces individus le pourquoi du comment de ce que tu vend !!
j'ai eu cette chance dans mon jeune temps d'avoir des élèves ( certains avaient 30 ans de plus que moi ) dans une petite classe de 12 pendant 7 ans de les former a
la cryptographie
étrangement le déclic de la compréhension du sujet ne dépend aucunement
de l'âge ou de l'extraction de l'individu , sa reste pour moi un grand mystère
il y a peut être "truc" qui fait que d'un seul coup le sujet devient limpide
ou que ta motivation te fait surmonter l'obstacle !
 

dartyduck

Grand Meuble Suprême
Mais il reste très en colère contre les profs de l'EN.
tu m'étonnes...
sauf que le mien veut faire du montage vidéo, en freelance, sait qu'il peut s'autoformer sur des logiciels, et donc qu'il peut arrêter les études à 16 ans. Comment te dire qu'on rame à lui faire comprendre que c'est mieux de passer par une école.
 

mezigo

Modo démodé
Staff
Fais le rencontrer des pros et surtout des entrepreneurs, qu'ils lui racontent ce qu'ils vivent pour comprendre la compta, les obligations réglementaires, les courriers administratifs... Tout à coup, le français et les maths deviennent ton ami !
Je trouve que malgré le tollé levé par ma boutade, les témoignages vont plutôt dans le sens de l'importance de la façon de présenter un apprentissage. Aucune prétention supplémentaire.
 

magellan

Modérâleur
Staff
Fais le rencontrer des pros et surtout des entrepreneurs, qu'ils lui racontent ce qu'ils vivent pour comprendre la compta, les obligations réglementaires, les courriers administratifs... Tout à coup, le français et les maths deviennent ton ami !
Je trouve que malgré le tollé levé par ma boutade, les témoignages vont plutôt dans le sens de l'importance de la façon de présenter un apprentissage. Aucune prétention supplémentaire.
Ne vois pas dans mon commentaire une levée de bouclier hein...
 

MagicVitalic

Modérateur
Staff
@dartyduck : mon ado était un cancre au collège, en opposition avec tout le système. Il se retrouve en bac pro dans un établissement privé financé et organisé par un gros industriel régional. Là, il découvre des cours faits par des intervenants, qui ont une vie autre que l'enseignement. Il est passé de dernier à premier de la classe (+ ou -). Et poursuit avec un contrat d'apprentissage qu'il a été décrocher dans une startup.
Bref, pour accepter la pédagogie, il lui a fallu en voir d'abord la finalité...
Mais il reste très en colère contre les profs de l'EN.
Histoire de ma vie.

J'ai passé 17 ans a me faire traiter de feignant, de debile parce que j'avais des mauvaises notes. C'est le meme principe que ce qu'explique Magellan. Les matieres qui déclenchaient ma curiosité en mon envie d'en faire plus, j'avais 19.5/20. Le reste, 7. Je me suis fait ouvrir par mes parents parce que je n'arrivais pas a disserter en francais ou en eco.

15 ans plus tard ca m'en desole parce que j'ai une capacité argumentative qui est pas degueu, c'est juste que j'avais du mal a voir la finalité et le contexte de ce sur quoi on m'evaluait. Alors j'ai fait du mieux que j'ai pu sur les matieres que j'aimais pas (on va pas se mentir, c'etait pas grand chose), et j'ai fait un sans faute sur le reste.

Mes parents etaient outrés. J'ai rattrapé 80 points de retard et pris mon bac avec 10.1 de moyenne pour sortir du public, j'ai fait une ecole de commerce ou j'ai enfin pu bosser sur des choses de la vraie vie, et trouver des boulots qui m'interessent. Tout seul, j'ai appris a reapprendre.

edit : Maintenant que je suis un adulte, je comprends les moyens (ou plutot le manque de) de l'EN. Quand j'aurais des gosses, je sais pas vraiment comment ca va se passer, mais j'espere pouvoir leur proposer les memes chances que celles que j'ai eues
 

Jolerigolo

The copycat - Au bûcher!
J'ai été dans le même cas, avec du mal à saisir le sens de l'école, surtout au collège. Ne sachant pas vraiment ce que je voulais faire, ça ne simplifie pas les choses. Et puis un jour lorsque d'un forum orientation ( au moins une fois ça a servit à quelqu'un) on nous a présenter les orientations techniques et industrielles. Et là le déclic. Je ne me voyais pas du tout en lycée général avec la fac derrière....
Tout ça pour dire que c'est plus simple d'accepter des choses quand on en voit l'utilité.
Autre chose, lundi j'ai ecouté une mathématicienne à la radio qui déplorait que les filles se détournent des études scientifiques en particulier des maths. Elle a publié une étude sur le sujet et les 2 facteurs impactant sont le sexisme ( c'est curieux mais elle affirme qu'est toujours présent le stéréotype des filles moins logiques que les garçons) et la manière d'enseigner les maths.
Elle n'a trouvé aucune étude qui valide une prédisposition aux maths ni un héritage génétique ni un lien avec le milieu sociale.
L'apprentissage des maths n'est pas inné et ne se développe que grâce à l'enseignement. Cela dépend donc de la pédagogie employé afin de s'adapter au mieux à son auditoire.
Elle ne crache pas sur les profs mais plutôt sur le système éducatif.
Ça m'a fait pensé à un dicton " De bons professeurs forment souvent de bons élèves "....
 

vince1053

longuement mais je réponds vite & bien (des fois)
Staff
Merci les gars. On ne peut pas retenir éternellement les gens. Elle frôlait les 90 ans... donc malgré la tristesse je me console en me disant qu'elle aura eu une belle vie.
Désolé pour le retard,
Toutes mes condoléances.
 

magellan

Modérâleur
Staff
Histoire de ma vie.

J'ai passé 17 ans a me faire traiter de feignant, de debile parce que j'avais des mauvaises notes. C'est le meme principe que ce qu'explique Magellan. Les matieres qui déclenchaient ma curiosité en mon envie d'en faire plus, j'avais 19.5/20. Le reste, 7. Je me suis fait ouvrir par mes parents parce que je n'arrivais pas a disserter en francais ou en eco.

15 ans plus tard ca m'en desole parce que j'ai une capacité argumentative qui est pas degueu, c'est juste que j'avais du mal a voir la finalité et le contexte de ce sur quoi on m'evaluait. Alors j'ai fait du mieux que j'ai pu sur les matieres que j'aimais pas (on va pas se mentir, c'etait pas grand chose), et j'ai fait un sans faute sur le reste.

Mes parents etaient outrés. J'ai rattrapé 80 points de retard et pris mon bac avec 10.1 de moyenne pour sortir du public, j'ai fait une ecole de commerce ou j'ai enfin pu bosser sur des choses de la vraie vie, et trouver des boulots qui m'interessent. Tout seul, j'ai appris a reapprendre.

edit : Maintenant que je suis un adulte, je comprends les moyens (ou plutot le manque de) de l'EN. Quand j'aurais des gosses, je sais pas vraiment comment ca va se passer, mais j'espere pouvoir leur proposer les memes chances que celles que j'ai eues
Je fais une dichotomie stricte entre l'éducation et l'instruction. La première est supposée nous donner les outils requis pour vivre et évoluer en société, la seconde les briques culturelles et intellectuelles pour le faire.
Les parents, les enseignants et même les élèves mélangent allègrement les deux sans identifier où sont les limites. Le pire est qu'un enseignant a pour principal souci de réussir à transmettre son message non à un seul élève, mais à une section complète, voire plusieurs (cf le collège puis le lycée), ce qui est en soi un défi qui ne peut qu'en laisser certains sur le carreau.

Ce qui me met en rogne dans le système de l'éducation nationale, c'est d'avoir ôté tout pouvoir de sanction aux enseignants, tandis que de plus en plus de parents se délestent de leurs gosses à l'école.. Ce qui donne l'aberrante situation où les parents n'inculquent pas les fondamentaux de politesse, tandis que les professeurs qui sanctionnent l'impolitesse sont eux-mêmes sanctionnés (voire menacés!) pour avoir agi. Alors forcément... le professeur finit alors par baisser les bras en disant "oh et puis merde".

Ce que je me plais à répéter, c'est que je suis l'archétype de l'intégration. Né immigré, parents incapables de m'aider à faire mes cours (insuffisamment lettrés en français....), ils ont été là pour m'enfoncer dans la caboche quelques règles fondamentales.
Mon père m'a toujours dit "sais lire, écrire et compter, tu pourras tout faire". A ses yeux, savoir lire et écrire correctement sont des outils vitaux pour évoluer en France (pays de la culture qu'il aime de tout son coeur).
Ma mère, elle, m'a toujours affirmé "Tu n'as pas à avoir honte de te salir les mains, de ne pas comprendre quelque-chose, ou de ne pas être capable de faire quelque-chose. C'est de ne pas vouloir essayer par flemme qui doit te faire honte".
Quand je suis arrivé à mes 15 ans, la question s'est posée en ces termes: faire tourner l'entreprise de mon père (artisan dans le bâtiment) pour faire chauffer la casserole, ou bien continuer mes études. Il ne m'a rien imposé ni même suggéré. Il a dit "tu choisis: on peut bosser ensemble, ou tu continues tes études". A ses yeux, c'était mon avenir et pas ses ambitions qui comptaient. J'ai fait un choix médian... j'ai bossé avec lui aussi souvent que possible, tout en continuant mes études.

Ils sont même allés plus loin dans le soutien. J'étais ce qu'on peut appeler un "bon" élève au collège. Arrivé au choix pour le lycée, je dis "je fais industriel. Tourneur fraiseur et dessinateur projeteur". Mes parents... RAVIS! "Chouette tu adores la technologie, le dessin... Fais ça si tu aimes!". Et là, conseil d'orientation "Ah non! Lui faut qu'il fasse BAC C/E ou littéraire!". Bande de cons! Mes parents se sont déplacés et ont râlé pour dire "il fera ce qu'il veut, pas ce que vous estimez être le plus cohérent selon ses notes". Et puis... littéraire? J'adore les lettres, mais je ne me voyais pas être prof de français...
 

thomade54

Grand Maître
H > soirée d'anniversaire d'une amie hier soir, c'était bien sympa, on a bien causé, j'ai vu des amis que je ne reverrai pas avant un moment

L > On est le lendemain matin et j'assume pas de m'être couché à 2h hier soir, je suis en cours mais je suis un vrai zombie...
 

dartyduck

Grand Meuble Suprême
H/L > mon ostéo a 2 livres sur son bureau : "Major Mouvement" et "Le Corps Humain Pour Les Nuls" 😁
Il est jeune et s'est installé y'a 1 an à son compte, dans le même cabinet que son mentor. Mais je le préfère à son mentor.
 
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