Macadam baby, que j'ai trouvé fort bien interprété, amusant, touchant et distrayant. Une petite pointe de nostalgie car cela m'a rappelé l'époque où je suis parti m'installer une année à Paris (dans les années 90, dans le XIVe), plein d'espoir et de rêves, avec de jolies rencontres à la clé mais aussi de grandes déceptions, comme dans ce film.
Venin (Poison), un court-métrage de Wes Anderson basé sur une nouvelle de Roald Dahl. Jubilatoire. J'aime beaucoup ce que fait Wes Anderson et ce court-métrage lui permet de s'en donner à coeur joie. J'ai adoré The French Dispatch, c'est peut-être moins accessible qu'une bouffonnerie pop-cornesque, mais c'est tellement mieux écrit et mieux mis en scène... Ça fourmille d'idées, de recherche artistique dans la composition de chaque plan, c'est un peu un repas gastronomique 3 étoiles pour moi, difficile de manger du fast food derrière ça (d'autant plus que je ne mange jamais en fast food).
Je suis de moins en moins attiré par le cinéma mainstream. Je regarde beaucoup de films dans ma salle de projection, mais en priorité des films indépendants du monde entier, c'est à dire des films qui font partie des 99% de la production mondiale et dont la plupart des gens n'entendent jamais parler, faute de publicité ou de distributeur. J'y trouve beaucoup de films passionnés et étonnants, un ton beaucoup plus libre (pas de censure, pas de quotas, pas de susceptibilités à ménager), des films faits avec le coeur sans penser rentabilité, cette passion que les grands cinéastes du mainstream perdent fatalement au profit d'une maitrise froide et d'intérêts commerciaux pour séduire un large public, de projections tests et de caprices du public et des investisseurs. Ce cinéma là ne me fait plus rêver depuis longtemps, il m'ennuie profondément. Le cinéma mainstream américain, je n'y arrive plus trop, c'est devenu tellement lisse, convenu, ça ne me correspond en rien, la plupart du temps c'est un pur produit commercial sans âme, totalement inapte à satisfaire un fin gourmet. A de TRÉS rares exceptions bien entendu... (j'ai été touché par The Fabelmans, mais c'est aussi parce-que l'histoire de ce jeune homme me parle beaucoup).
J'ai revu (pour la énième fois)
City Lights de Chaplin récemment, et pour moi c'est un exemple de ce qu'a produit de mieux l'industrie américaine, maitrise, soucis du détail, interprétation, ton irrévérencieux, inventivité, émotion et tout cela avec un gros pied de nez à l'industrie en faisant fi du cinéma parlant qui cartonnait depuis quelques années. Je trouve que c'est vraiment difficile de trouver des films de ce calibre aujourd'hui, c'est très très rare.
Dans un autre genre, ce soir je vais regarder
First Cow de
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, dont on m'a dit le plus grand bien et qu'il me tarde de découvrir.