En tous cas, c'est raccord avec ton avatar. Tes chefs doivent t'adorer
A chaque fois que j'ai eu une personne responsable et honnête, je n'ai jamais compté ni mes efforts ni mes coups de main et ce même si cela sortait de mes prérogatives.
Ce dont j'ai horreur, c'est d'être pris pour un idiot. Quand on bosse, il y a des règles qui me semblent fondamentales
- Ta vie privée, tu la laisses sur une étagère à la prise de poste, et tu la reprends en quittant ton poste
- Tes opinons politiques n'ont pas à être prises en considération. Ton rôle c'est de bosser, pas de faire du prosélytisme pour ta chapelle.
- N'accepte pas de faire le boulot d'autrui n'importe comment. S'il s'agit d'aider quelqu'un qui te rendra la politesse, pourquoi pas. Sinon, hors de question d'avoir les risques et responsabilités sans en avoir un retour financier
- Les "merci" et la petite tape flatteuse sur l'épaule ne font pas chauffer la gamelle.
- Les paroles s'envolent, les écrits restent
- Si une autre équipe qui n'est pas la tienne te propose un renfort, méfie-toi: depuis quand se défait-on d'un collaborateur efficace pour le prêter?
- Si tu considères un collègue comme un pote, prends le temps de bien réfléchir à la posture. Le jour où il y aura un conflit, tu devras te souvenir qu'un professionnel doit être avant tout pragmatique et pas amical.
- Une entreprise n'est pas une démocratie. Les décisions peuvent être prises de manière collégiale, mais il y aura toujours un seul arbitre, celui tout en haut de la pyramide. Si des décisions sont prises, elles le seront de sorte à préserver le système et pas l'individu
- Ne jamais répondre à la question "qui est toxique dans l'équipe". C'est un piège où l'on veut faire sortir du bois le délateur. La manière la plus efficace pour démontrer la toxicité/incompétence d'un collaborateur, c'est de recenser les évènements qui peuvent mettre en évidence le problème, et pas le dénoncer directement. De là, tôt ou tard, des questions seront posées et c'est à ce seul moment qu'il s'agira de dire "j'ai de quoi étayer le bilan si on l'exige de moi de donner des éléments à charge"
- Ne jamais céder au biais de soumission hiérarchique. Si une décision semble absurde, c'est qu'elle l'est probablement. Ce n'est pas parce que beaucoup s'entêtent à maintenir une trajectoire inepte que cela devient la bonne route. Pire: le niveau hiérarchique ne garantit pas la compétence, et encore moins l'absence d'erreur
- Ne pas céder à l'orgueil. Tout choix est soumis aux évènements et se tromper est une chose normale. Ce qui ne l'est pas, c'est de persister sous prétexte d'avoir honte de son errance. Celui qui reconnait ses erreurs sera pris pour une personne raisonnable et raisonnée, celui qui s'entêtera passera tôt ou tard pour un incompétent.
- Etre tyrannique n'est pas un fonctionnement efficace. La peur n'incite pas à l'action, elle incite à la crainte d'agir. En revanche, la fermeté assumée, elle, incite à prendre des décisions, car elle mène les collaborateurs à considérer qu'il sont menés par une personne sûre d'elle, et plus encore que le supérieur sera là en cas de dérive.
- Ne jamais omettre de mettre en avant ceux qui ont des idées et qui permettent d'aller dans le bon sens. Les idées même les plus petites, une fois cumulées, s'ajoutent au courant. Le simple fait d'énoncer à autrui qu'un collègue a eu une bonne idée sera bénéfique pour la personne citée car elle sera perçue comme constructive, et celle qui l'entendra se dira qu'elle aussi pourrait avoir des idées et donc mériter un commentaire élogieux. Cela doit naturellement s'accompagner, à terme, de progrès salariaux si la situation le permet.
- Ne jamais pousser sous le tapis les problèmes. Qu'ils soient économiques, techniques, ou encore sociaux, les cacher ne sert à rien. Mettre les choses à plat ne peut que responsabiliser chacun. Admettons une crise économique: cacher à chacun que la société a du mal n'est pas constructif. En revanche, annoncer en toute transparence mènera chacun à agir en conséquence.